Au lendemain des festivités du nouvel an, la ville de Lomé connaît une situation particulière. Une pénurie de carburant. Cette pénurie est due, pour certains, à une surconsommation des produits pétroliers et pour d’autres à un retard de livraison des produits en ce début de la nouvelle année 2018. Une situation qui met à mal tous les citoyens, qui aspiraient reprendre tranquillement les activités après une fin d’année quelque peu difficile.
Depuis mardi, de longues files d’attente se sont formées dans plusieurs stations-services à Lomé, prises d’assaut par des automobilistes à la recherche du carburant qui commençait à se faire rare. La plupart des stations-service de la ville sont à court d’essence super et du gaz oil, entraînant d’importantes perturbations du trafic. Les embouteillages aux abords de ces stations-services ont paralysé des artères de la capitale. De ce fait, les habitants ont, de plus en plus, du mal à vaquer à leurs occupations. Les particuliers et transporteurs en commun vivent la même galère.
« Il n’y a pas de pénurie d’essence au Togo », a affirmé mardi, la ministre du Commerce, Mme Bernadette Légzim-Balouki. Selon elle, les difficultés d’approvisionnement observées, ces derniers jours, sont la conséquence d’une demande soudaine plus forte que l’offre.
Selon Patrick, gérant d’une station d’essence, une commande a été faite dans les normes et selon le processus habituel mais, les produits ne sont pas encore livrés. « Nous-mêmes on ne comprend pas exactement pourquoi cette situation », s’est-il plaint. Pour M. Innocent, observateur et consommateur avisé, ce manque du carburant est un problème qui revient à chaque début d’année nouvelle. « Moi, j’ai toujours fait cette remarque. Le carburant fait toujours défaut vers la fin de l’année. Nous vivons chaque année presque la même situation mais, les gens ne se rendent pas compte. Moi, étant avisé, j’ai fait déjà le plein de ma voiture depuis quelques jours. Donc, je suis à l’abri de tout ce désagrément », a-t-il confié.
Seydou, transporteur à la gare routière d’Agbalépédogan est très amer : « depuis deux jours c’est mon tour de voyager sur Anié, mais il n’y a pas de carburant. Alors que c’est avec ça que je dois nourrir ma famille. Je suis là et je tourne en rond ».
Aux dernières nouvelles, les autorités et les pétroliers ont pris des mesures, afin que les stations soient livrées dans les meilleurs délais en fonction des stocks disponibles.
Yves T. AWI
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