L’Institut Confucius a commémoré ses dix années de parcours au Togo. Une occasion pour cette institution de formation de présenter un bilan satisfaisant des activités pédagogiques et de partenariat gagnant-gagnant entre l’université de Lomé et ceux de Sisu et Sishuan en Chine. Il a été aussi question de réfléchir aux actions à mener pour plus de performance.
Placée sous le thème « Le modèle économique chinois », la cérémonie inaugurale du jubilé d’étain de l’institut Confucius de l’Université de Lomé, a été présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Pr Koffi Akpagana, en présence des autorités politiques, militaires, administratives, universitaires, du corps diplomatique et des étudiants.
Sur l’initiative des gouvernements togolais et chinois, l’Institut Confucius a vu le jour au Togo, le 30 octobre 2009, avec pour objectif de renforcer la coopération entre les deux peuples à travers l’enseignement de la langue et de la culture chinoise aux étudiants togolais.
En dix années de parcours, l’institut a offert des formations continues à près de 5000 apprenants qui savent lire, écrire et parler couramment le chinois. Depuis 2012, les effectifs ne cessent de galoper. Pour le compte de l’année académique 2019-2020, cet établissement a enregistré près de 1000 étudiants.
Il est à signaler aussi que la plupart des étudiants de Confucius ont eu à bénéficier de bourses d’études et de voyages en Chine, d’emplois décents, des gestes de stimulus. Aussi, est-il organisé, chaque année à leur intention, un camp d’été à l’Université internationale de Sishuan.
La directrice de l’Institut Confucius, Pr Koutchoukalo Tchassim a, à cet effet, précisé que loin d’être une plateforme de colonisation culturelle chinoise, comme le pense bon nombre de personnes, les instituts Confucius sont des établissements publics à but non lucratif qui proposent des cours de mandarin et des activités culturelles aux autres peuples pour leur faire découvrir la culture chinoise. Mme Tchassim a indiqué aussi que les enseignements se font par niveau et comme Unité d’Enseignement libre aux étudiants de l’UL. Aussi, a-t-elle signalé qu’une licence professionnelle en langue chinoise a été initiée depuis la rentrée 2018-2019, ainsi que des cours à l’intention du personnel de l’UL.
De l’avis du ministre Akpagana, le centre Confucius contribue, non seulement au renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Togo et la Chine, mais aussi au décloisonnement des espaces culturels et académiques des deux pays. De ce fait, il a salué l’engagement constant des autorités de l’UL, à faire de cet cadre, un pôle attractif et un bon exemple de réussite en matière de coopération interuniversitaire. Le ministre a rassuré de la disponibilité du gouvernement à accompagner le processus de modernisation et de mutation stratégiques.
La vice-présidente de l’Université de Sisu, Mme Heng Bai Ling a, pour sa part, réitéré l’engagement du président chinois Xi Jiping, à travailler de concert avec d’autres pays pour créer une communauté commune pour un monde meilleur. « Ensemble œuvrons pour une coopération fructueuse », a-t-elle conclu.
Une conférence sur « l’historique des relations sino-togolaises » et sur « comment le Togo peut-il s’inspirer du modèle chinois pour son émergence? », a également marqué cette manifestation. Un échange de cadeaux entre les responsables des universités partenaires et la remise de prix aux lauréats des concours d’éloquence et de chanson ont mis fin à cette cérémonie apothéose.
Clémentine PANASSA
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