Une conférence internationale sur le thème : « les droits humains dans un contexte de démocratisation en Afrique, 50 ans après la signature des deux pactes des Nations Unies : PIDCP et PIDESC » se tient depuis ce matin, à l’Université de Lomé (UL). L’objectif est de créer un cadre de réflexion sur l’apport des deux pactes dans les processus démocratiques en Afrique à travers ses mécanismes et contribuer ainsi à la consolidation des processus démocratiques en Afrique.
Cette conférence, initiative de l’association Nouvelles Alternatives pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) a, entre autres, pour objectifs, de faire le bilan de l’apport de ces pactes dans le processus de démocratisation en Afrique, de relever les leviers sur lesquels s’appuyer pour avancer et surtout de partager les expériences pour pouvoir améliorer la mise en œuvre des conventions, etc.
Durant deux jours, les participants venus des cinq continents, auront à échanger autour des panels ou en commissions, à travers des modules tels que : « paix, processus démocratique et consolidation d’un Etat de droit en Afrique », « état de droit et souveraineté populaire dans un contexte électoral », « quel accompagnement efficace des victimes de violation des droits de l’Homme pour la consolidation d’un processus démocratique ? », « les droits humains dans un contexte de démocratisation en Afrique, 50 ans après la signature des deux pactes des Nations Unies (PIDCP et PIDESC) », etc.
En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère de la Justice, M. Kossivi Agbetognon a relevé que les principes démocratiques sont universels et que, quelles que soient les réalités nationales, auxquelles il peut paraître recommander de les adapter, ces principes ne sauraient être vidés de leur quintessence. « Pour les uns, la quintessence de la démocratie, c’est la liberté, pour les autres, c’est le respect des droits de l’Homme et, pour la majorité, c’est l’alternance politique », a-t-il dit.
Toutefois, a-t-il rappelé, il est important de réfléchir à la manière de pratiquer les droits afin que l’harmonie et la paix règnent dans le monde. S’agissant du Togo, M. Agbétognon a confié que le pays s’est engagé depuis des décennies, à faire du respect des droits de l’Homme et de la consolidation de la démocratie, un des axes majeurs de sa politique de développement, dans la perspective de construire une société épanouie, éprise de paix et de dialogue.
Pour le coordinateur de NADDAF, M. Bernard Dodji Bokodjin, « la démocratie est une forme de gouvernance qui prescrit le respect de tous les droits reconnus à un peuple qui choisit librement, par voie d’élections transparentes et régulières, ses gouvernants. Elle est aussi caractérisé par une gouvernance économique saine et équitable ; une justice proche du justiciable ou le droit triomphe toujours de la force ».
Rappelons que le PIDC est le Pacte International sur les Droits Civils et Politiques. Il parle du droit à la vie, à la liberté d’expression, du droit au vote et le PIDESC signifie Pacte International sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels. Il évoque le droit à l’éducation, à la santé, une alimentation saine, à une habitation décente.
Mélissa BATABA
RSS