Suspendus, depuis le 23 février dernier, les pourparlers politiques, entre le parti au pouvoir et la coalition des 14 partis de l’opposition, sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles ont repris, vendredi 23 mars, à Lomé, en présence du facilitateur, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.
Le communiqué, qui a sanctionné ces travaux, lu par le ministre de la Sécurité Nationale du Ghana, M. Robert Ka-Dampaah, précise que cette rencontre a débuté par des séances de discussions en plénière. Au cours de ces séances, a-t-il dit, les délégués du gouvernement ont confirmé la suspension, par le gouvernement, du processus de préparation des élections, en attendant les résultats du dialogue. Le président ghanéen a aussi exprimé sa satisfaction, quant aux progrès réalisés sur un certain nombre de questions, notamment la suspension des manifestations, depuis la dernière séance du dialogue, en février 2018, les progrès réalisés sur les questions électorales, la libération des personnes jugées et condamnées dans le cadre des manifestations de la coalition des 14 partis de l’opposition et la transparence en matière de communication entre les parties.
Ensuite, le président Nana Akufo-Addo a invité les parties séparément, pour des discussions bilatérales. Au cours de ces réunions, chaque partie a présenté au facilitateur ce qu’elle considérait comme points essentiels pouvant garantir un dialogue fructueux. Le communiqué dit qu’à la reprise des travaux en plénière, il a été constaté que les parties avaient besoin du temps pour étudier les propositions faites par chacune d’elles et qui feront l’objet des discussions, lors de la prochaine rencontre dont la date sera décidée ultérieurement. Mais, en attendant, le président Akufo-Addo va poursuivre avec des consultations bilatérales. Nana Akufo-Addo a exhorté les deux parties à ne pas fermer la porte aux propositions faites par l’une et l’autre, en ayant en vue l’intérêt supérieur de la nation. Ceci, pour une résolution définitive de la crise socio-politique que traverse le Togo, depuis le 19 août 2017, afin de permettre au peuple togolais de vivre dans la paix, la sécurité et la liberté.
Rappelons que les points inscrits à l’ordre du jour de ce dialogue concernent des mesures d’apaisement et de confiance (à examiner de manière prioritaire par les participants au dialogue), le rétablissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de la Constitution de 1992, la transition, l’organisation du référendum portant révision de la Constitution de 1992, le cadre juridique, la participation du gouvernement au dialogue. L’inclusivité du dialogue, les réformes constitutionnelles et électorales, l’Etat de droit et la situation humaine, le mécanisme de mise en œuvre et de suivi, sont également des points au menu de ce dialogue.
Jules LEMOU
Komla GOKATSE
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