Les ministres Payadowa Boukpessi l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Yark Damehame de la Sécurité et de la Protection civile et Guy Madjé Lorenzo de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique ont animé, mercredi, une conférence de presse au ministère de l’Administration territoriale. A l’occasion, ils ont informé les journalistes de la situation politique et des menaces de « Togo mort » vendredi. Ils ont invité les fonctionnaires, les commerçants, bref toute la population à vaquer librement à leurs occupations demain vendredi car, toutes les mesures sécuritaires sont prises.
Les membres du gouvernement ont, d’entrée, déclaré avoir été saisis par des regroupements des partis politiques pour des activités à caractère politique durant cette semaine. Après discussions pour s’accorder sur les dates, les itinéraires et les points de chute, ces regroupements de partis politiques avaient retenu les journées d’aujourd’hui jeudi 28 et de samedi 30 pour des marches. Alors que toutes les mesures sécuritaires ont été prises pour accompagner les marcheurs, des rumeurs sur les réseaux sociaux annonçent d’autres programmes dont ils ne sont pas informés.
«A la lecture de tout ce qui se passe ces derniers temps, nous n’avons pas le sentiment que les responsables des partis politiques ne connaissent pas les textes (sur les libertés publiques et de charte des partis politiques) mais plutôt qu’ils ne veulent pas les appliquer», a dit le ministre Boukpessi avant de rappeler quelques dispositions de ces lois afin que chacun prenne ses responsabilités.
Citant la charte des partis politiques, M. Payadowa Boukpessi, a souligné qu’elle recommande aux partis politiques, entre autres, de promouvoir le dialogue entre eux et avec le parti au pouvoir, mais aussi la tolérance, de s’interdire des appels à la haine, de proscrire toutes formes de tribalisme, de xénophobie, d’intolérance religieuse, etc. Il a regretté que, ce n’est pas ce à quoi on assiste lors des manifestations ces derniers temps.
Le ministre Yark Damehame a, quant à lui, dit être saisi qu’une délégation de l’opposition rendrait visite aux blessés à l’intérieur du pays et que des dispositions sécuritaires ont été prises à cet effet. Par contre, il dit n’être pas informé du «Togo mort» auquel on appellerait pour demain vendredi. Pour ce faire, les ministres ont appelé les fonctionnaires, les commerçants, bref tous les travailleurs et toute la population à se rendre librement à leurs lieux de travail.
«Les menaces sortent du cadre politique. Nous avons pris des dispositions pour sécuriser toute la population. Nous serons fermes là-dessus et chacun peut vaquer librement à ses occupations le vendredi. Si ces menaces sont mises à exécution, la loi fera son travail. Nous appelons tout le monde à la responsabilité », a martelé le ministre Yark.
Dans les échanges, les membres du gouvernement ont fait savoir que les journées «villes mortes» ne sont pas inscrites dans la loi. Répondant toujours aux préoccupations des journalistes, ils ont rappelé les bilans des manifestations en termes de morts, de blessés et des armes que détiennent les manifestants.
Faustin LAGBAI
RSS