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Les membres des comités locaux de paix installés par le HCCRUN

Une des membres des CLP recevant son écharpe.
Les membres des comités locaux de paix installés par le HCCRUN

Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a procédé à l’installation des membres des Comités Locaux de Paix (CLP), suivie d’un atelier de renforcement de capacités à leur endroit, le 13 Juin 2023  à Lomé. Cette rencontre de trois jours avec ces acteurs qui appuient l’institution dans sa mission, va sceller leur engagement à œuvrer pour la cause de la réconciliation et du vivre-ensemble au Togo.

Photo de famille des membres du HCRRUN ET des CLP.

Les membres des Comités Locaux de Paix (CLP) de tout le territoire national ont été officiellement installés, à Lomé, par le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN). Ces comités locaux qui font partie intégrante du paysage associatif togolais, répondent à la volonté du gouvernement, de concert avec le PNUD, de doter les populations à la base des mécanismes endogènes de prévention des conflits, de préservation et de promotion de la paix. Leur rôle consiste à renseigner les équipes du HCRRUN dans l’identification des victimes et leurs milieux respectifs. Ils interviendront, également, en coordination avec l’institution, auprès des représentants des populations et des différents comités locaux de développement, dans la conception et l’exécution des projets, dans le cadre des réparations communautaires. Les membres des CPL apporteront aussi leur concours dans le suivi de certaines victimes vulnérables.

Le HCRRUN entend s’inscrire dans la logique de la politique axée sur l’obligation de résultats et veut réunir les conditions pour atteindre ses objectifs. C’est ce qui justifie l’atelier de redynamisation des membres des CLP et leurs structures, qui a débuté aussitôt après leur installation. Il s’agit de les amener à accompagner efficacement les localités dans la prévention et la gestion des conflits communautaires, ainsi que dans la construction de la paix. Pendant trois jours, ils auront à se familiariser avec les enjeux et contraintes de la mission qui les attend. Ils seront instruits sur le terrorisme et l’ampleur du phénomène de l’extrémisme violent, son évolution dans l’espace et le temps, ses répercutions sur les Etats et les populations, ainsi que le savoir-faire et le savoir-être susceptibles d’aider à l’éradiquer. Ils auront aussi à aborder les questions sur le processus de réconciliation nationale et leur mission en tant qu’organisations associatives œuvrant pour la paix, la concorde et la cohésion nationale.

Cette rencontre est jugée nécessaire en raison des dysfonctionnements constatés dans certains CLP, mais également, en raison de la complexité de la mission que les membres des CLP sont appelés à remplir dans le nouveau contexte marqué par l’émergence des nouvelles menaces : le terrorisme et l’extrémisme violent.

« Au moment où les plus hautes autorités du pays s’emploient à renforcer la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale, le Togo, à l’instar d’autres pays de la sous-région, est frappé par cette nouvelle menace de l’extrémisme violent qui touche, depuis quelques mois, la Région des Savanes », a déclaré la présidente du HCRRUN, Awa Nana-Daboya. Pour elle, les mesures prises par le gouvernement pour mettre un terme aux actions de ces bandes de criminels (l’état d’urgence sécuritaire et le programme social d’urgence visant le renforcement de la résilience des populations de la Région des Savanes) ont permis une amélioration substantielle du réseau des pistes rurales, des infrastructures sanitaires et scolaires, etc. Mais malgré ce sacrifice, le nouveau contexte fait appel à la naissance d’un nouveau type de rapports, d’une part, entre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité et, d’autre part, au sein des populations civiles elles-mêmes. A cet effet, elle a interpellé tous les Togolais à contribuer, grâce à une collaboration avisée avec les Forces de défense et de sécurité, à la cohésion des actions engagées, notamment par une connaissance claire des orientations du gouvernement en lien avec la lutte contre le phénomène de l’extrémisme violent. A l’endroit des membres des CLP, elle a témoigné sa gratitude, en comptant sur leur sens aigu du travail bien fait, pour une meilleure contribution aux activités du HCRRUN.

Le préfet d’Agoè-Nyivé et le conseiller spécial du HCRRUN, respectivement MM. Hodabalo Awaté et Joseph Kokou Koffigoh, ont, tour à tour, rappelé les qualités qui doivent guider ces membres du CLP dans l’exercice de leur mission.

 

Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA

 

 

 

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