Les travailleurs togolais, à l’instar de ceux du monde entier, ont observé, ce mardi 1er mai, la journée internationale du travail. Le traditionnel défilé les a conduits sur l’esplanade du palais des congrès de Lomé, où la coordination des centrales syndicales a présenté le cahier de doléances au gouvernement, représenté par le ministre Gilbert Bawara de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative. Pour l’essentiel, les revendications des travailleurs visent la satisfaction d’un nombre de préoccupations liées à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail dans les différents secteurs socioprofessionnels, y compris les retraités.
Historiquement, la fête du 1er mai représente le symbole de la lutte syndicale pour l’émancipation des travailleurs et travailleuses du monde entier, une tradition respectée tous les ans, depuis que la journée de 8 heures de travail a été acquise, en 1886, aux Etats-Unis d’Amérique, et plus tard en France.
Pour les travailleurs togolais, par la voix du porte parole de la coordination des centrales syndicales (CGCT, CNTT, CSTT, GSA, UGSL, UNSI), M. Agbénou, il s’agit, à travers cette célébration de la fête du 1er mai au Togo, de permettre aux travailleurs de tous les secteurs socioprofessionnels, de « vivre des fruits de leur labeur ». Dans ce sens, il a salué les avancées révélées dans le protocole d’accord intervenu le 19 avril 2018, relatives aux préoccupations du secteur éducatif, de même que les efforts du gouvernement pour juguler la crise dans le secteur de la santé.
C’est sur cette base que la coordination des centrales syndicales du Togo a formulé ses doléances, dont certaines portent sur l’amélioration de la législation du travail, la revalorisation salariale au profit des travailleurs en poste et des retraités, une prise en compte adéquate de la santé des populations, etc.
Eu égard à tout ceci, la coordination s’est dite préoccupée devant la crise sociopolitique qui perdure depuis plusieurs mois, et a lancé un appel pressant à tous les acteurs et protagonistes pour trouver une issue favorable, par le dialogue.
Dans la même optique, le représentant du Conseil national du patronat, M. Tamégnon, a déploré les effets néfastes induits à l’économie nationale, par les perturbations qu’a connu le monde des travailleurs au cours de ces derniers temps.
Dans sa réponse, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, M. Gilbert Bawara, a rappelé que le 1er Mai « constitue un moment privilégié pour célébrer le labeur, la ferveur et l’ardeur au travail de toutes celles et de tous ceux qui font marcher nos administrations, nos services publics, nos entreprises, notre commerce, notre artisanat et notre agriculture ». Nonobstant, il a souligné l’ampleur des défis à relever pour créer de meilleures conditions d’investissement, améliorer l’activité économique des entreprises et assurer des conditions de vie et de travail dignes puis, favoriser l’épanouissement et le bien-être des populations dans tous les secteurs.
Par ailleurs, le ministre Bawara a rassuré les travailleurs togolais de la disponibilité du gouvernement et de son engagement à continuer de privilégier le dialogue comme seule voie efficace pour trouver des solutions idoines aux préoccupations du monde du travail. « Le gouvernement agira toujours dans le sens de l’intérêt général et du bien commun, dans un esprit de responsabilité et le souci de la solidarité et de la cohésion nationales », a-t-il martelé.
Martial Kokou KATAKA
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