Lomé accueille, du 22 au 25 janvier 2024, la 6e réunion du Comité Technique des Experts (CTE) de l’Autorité du Bassin du Mono (ABM), en prélude à la tenue, vendredi 26 janvier, de la 6e session ordinaire du conseil des ministres de ladite institution. Les participants vont apprécier les différents rapports et autres documents de la direction exécutive liés à l’exécution des activités et au programme et projections sur le futur, afin de proposer des recommandations pertinentes permettant aux ministres de prendre des décisions appropriées.
Officiels et membres du comité technique des experts de l’ABM.
Un peu plus de quatre ans après l’installation, en octobre 2019, de la direction exécutive de l’Autorité du Bassin du Mono (ABM), le conseil des ministres de cet organe (commun entre le Togo et le Bénin) se réunira à Lomé, vendredi, pour apprécier les progrès réalisés, analyser les défis et prendre les décisions appropriées permettant à l’institution de s’enraciner davantage, pour une meilleure contribution au développement et à la réduction de la pauvreté. En prélude à cette rencontre, le Comité Technique des Experts tient, depuis hier, sa réunion préparatoire. Quatre jours durant, experts et assistants vont examiner l’ensemble des documents préparés par la direction exécutive, lesquels seront soumis à l’approbation du conseil des ministres. Il s’agit notamment du rapport d’activités de l’exercice 2023, du plan de travail et du budget annuel de l’exercice 2024, du rapport de diagnostic institutionnel et organisationnel, ainsi que des rapports d’audit des comptes de 2019 à 2022.
En effet, la présente réunion intervient à un moment particulier de la vie de l’ABM. Après l’avoir doté d’un nouveau plan stratégique 2023-2027, en janvier 2023, un diagnostic institutionnel et organisationnel de la direction exécutive vient d’être réalisé. Et c’est l’occasion d’en apprécier les résultats et de formuler de bonnes propositions, afin de doter l’organisation d’un nouveau cadre institutionnel et organisationnel qui servira désormais de socle pour sa gestion administrative et son développement.
« Cela nécessite une attention particulière pour s’assurer de proposer toutes les recommandations devant permettre au conseil des ministres, lors de sa session, de prendre des décisions appropriées … », a indiqué le directeur de cabinet du ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, M. Adjama Affo Bôni, à l’endroit des participants. Il témoigné sa gratitude à l’ensemble des partenaires qui accompagnent inlassablement l’ABM dans la mise en œuvre de ses projets et programmes pour leur appui technique et financier depuis sa création.
Des instruments innovants pour maîtriser les défis
« Selon la Banque Africaine de Développement, seuls 10 à 19 milliards de Dollars sont investis dans la sécurité en eau sur les 64 milliards de Dollars d’investissement qui devraient être mis en place, chaque année en Afrique. Cette tendance qui peut compromettre la paix et le développement durable de nos sociétés, si elle n’est pas inversée, constitue l’un des défis pour l’épanouissement des populations du bassin du Mono. C’est pourquoi, il est, aujourd’hui, indispensable de mettre en place les instruments innovants pour, non seulement, maîtriser les défis liés au financement, à la connaissance, mais aussi, valoriser des ressources en eau dans le Mono, dans le contexte des changements climatiques », a souligné M. Adjama.
Pour le directeur exécutif de l’ABM, M. Dadja Gnakpaou, la mise en œuvre, tant des activités du plan de travail annuel budgétisé 2023, que des résolutions, a permis à l’ABM de réaliser des progrès substantiels par rapport à sa mission qui est d’assurer la gestion durable du bassin, au moyen de la gestion intégrée, équitable et concertée des ressources en eau et de l’environnement. Il a égrené les activités réalisées et les succès engrangés, avant d’annoncer certaines actions phares qui seront poursuivies dans le cadre du plan stratégique 2023-2027 de l’ABM. Entre autres : le renforcement des capacités d’intervention de la direction exécutive, le développement du partenariat avec les acteurs de l’eau du bassin et les PTF, tant au niveau des Etats parties, qu’aux niveaux régional et international, la poursuite du processus d’élaboration des instruments de planification et de mise en place des structures de gestion des ressources en eau du bassin, ainsi que le développement progressif de l’Observatoire du Bassin du Mono.
Faustin LAGBAI
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