La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé, samedi 2 juin 2018, à Lomé, une réunion de concertation avec les différents protagonistes de la crise togolaise. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des recommandations de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, tenue à Lomé le 14 avril 2018 et qui avait désigné les présidents Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana et Pr. Alpha Condé de la République de Guinée comme facilitateurs du dialogue intertogolais. Les échanges entre les émissaires et les différents acteurs permettront d’élaborer une feuille de route pour servir de base à la poursuite du dialogue.
La Commission de la CEDEAO prépare le 2e round du dialogue intertogolais destiné à apporter des solutions à la crise socio-politique que traverse le pays depuis le mois août 2017. Une délégation de la Commission de la CEDEAO, conduite par son président, M. Jean Claude Brou et le représentant du président ghanéen, le ministre de la Sécurité M. Albert Kan-Daapah, a échangé, à Lomé avec la partie gouvernementale et les représentants des 14 parties de la coalition de l’opposition togolaise.
Le représentant du facilitateur ghanéen, M. Albert Kan-Daapah, qui a inscrit cette rencontre dans le cadre des recommandations de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue le 14 avril 2018, à Lomé, a déclaré que tous les deux groupes d’acteurs, à savoir : gouvernement et opposition, ont marqué leur accord pour la poursuite du dialogue pour un dénouement heureux de la crise, à travers la mise en œuvre des réformes, dans un esprit démocratique : «Nous avons noté surtout l’engagement des deux parties à œuvrer et à poursuivre le dialogue, en vue d’arriver à un accord sur la situation au Togo», a confié le représentant du facilitateur ghanéen.
L’on se souvient que la CEDEAO a désigné, lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du 14 avril dernier, à Lomé, les présidents Nana Addo Dankwa Akufo- Addo du Ghana et Pr. Alpha Condé de la Guinée comme facilitateurs pour accompagner les protagonistes de la crise togolaise dans la recherche des solutions.
Les émissaires de la CEDEAO ont fait savoir que les concertations avec les différents acteurs politiques de l’opposition et de la partie présidentielle vont déboucher sur l’élaboration d’une feuille de route qui sera soumise aux deux facilitateurs pour la suite du dialogue : «La délégation, après avoir écouté l’ensemble des parties, va travailler sur un projet de feuille de route qui va être remise aux deux facilitateurs désignés pour servir de base pour la suite des discussions», a déclaré M. Albert Kan-Daapah.
La délégation de la CEDEAO a saisi l’opportunité pour remercier les deux parties qui ont accepté de participer à la rencontre : «Nous avons noté vraiment l’engagement des deux parties à vouloir travailler ensemble et aller de l’avant dans le cadre de cette médiation pour pouvoir trouver une solution», a confié le représentant du président ghanéen.
Le représentant permanent de la CEDEAO au Togo Dr Garba Lampo et son collègue Babacar Carlos Maye de CEDEAO en Côte d’Ivoire étaient de la partie.
Le point de vue des acteurs rencontrés
La coalition des 14 parties de l’opposition était représentée à cette rencontre par M. Jean Pierre Fabre, Mme Adjamagbo, Me Apevon, Me Agboyigbor, Pr. Gogué et Dr. Sama.
Les ministres Bawara, Yark, Boukpessi et Agbétomey et le Pr. Charles Agba, MM. Aklesso, Trimua, l’honorable Tségan et M. Malik Natchaba ont représenté le gouvernement et le parti UNIR. M. Jean Pierre Fabre a déclaré avoir fait part à la délégation de la CEDEAO des préoccupations de l’opposition relatives à la recrudescence de la violence et le refus de faire des reformes.
Quant à M. Gilbert Bawara, il a déclaré que la commission est venue leur expliquer le contenu de la mission et le mandat confié aux facilitateurs, en vue de préparer des recommandations qui seront examinées au prochain sommet de la CEDEAO. Les représentants de deux parties, MM. Jean Pierre Fabre et Gilbert Bawara ont déclaré que la poursuite des discussions dépendra du calendrier et de la disponibilité des facilitateurs.
Ossara Koffi AGOURNA
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