Une session de formation des gendarmes et policiers de la Force Sécurité Elections Législatives et Régionales (FOSELR 2024) s’est déroulée, à Tsévié, chef-lieu de la Région Maritime. La rencontre, une initiative du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, se situe dans le cadre des législatives et régionales du 20 avril 2024. Cette session de trois jours a pris fin, le 3 mars 2024, par un exercice de simulation permettant aux éléments de la FOSELR de gérer un groupe de manifestants lors d’un vote. L’objectif étant de renforcer leurs capacités sur les techniques de prévention et de gestion des conflits, afin de pouvoir désamorcer toute situation de trouble à l’ordre public.
Le gouvernement togolais a initié, depuis un moment, un projet de renforcement des capacités des éléments de la Force Sécurité Elections Législatives et Régionales (FOSELR 2024). La première partie de ce projet a débuté, le 04 mars 2024, à Lomé, par la formation des formateurs. Cette formation se poursuit par des sessions de recyclage dans les chefs-lieux des régions administratives et dans le Grand Lomé, du 11 au 16 mars prochain. L’étape de Tsévié, débutée le 11 mars, a pris fin, le 13 mars 2024, avec un exercice de synthèse de simulation qui a permis aux éléments de sécurité de réviser les principes du maintien de l’ordre.
En effet, à Tsévié, chef-lieu de la Région Maritime, dans la cour prévue pour la simulation du maintien de l’ordre en période électorale, de jeunes manifestants en colère ont envahi un bureau de vote. Ceux-ci réclament de voter avant certaines personnes arrivées après eux dans le bureau de vote, mais autorisées à voter en raison de leur âge avancé. Des barricades s’érigent rapidement avec des pneus brûlés. Les gendarmes et policiers, dans leur mission régalienne, les repoussent sans violence jusqu’à la sortie des lieux de vote, avant de les disperser avec des gaz lacrymogènes. L’on dénombre des blessés pris en charge par la Croix-Rouge et des arrestations parmi les manifestants.
Mettre scrupuleusement en pratique les enseignements reçus
A l’occasion, le ministre Calixte Batossie Madjoulba de la Sécurité et de la Protection civile a souligné que les élections à venir sont d’une importance capitale pour la vie politique et sociale du pays. Pour lui, la réussite de ce processus nécessite l’implication de tous les acteurs concernés et la mission principale de cette force est la sécurisation des lieux de meeting, des candidats, des matériels et infrastructures électoraux. « Je voudrais inviter tout le personnel de la Force à mettre scrupuleusement en pratique les enseignements reçus. Nous avons assisté à une belle démonstration de cet exercice. Vous devez, en ce sens, prendre en compte la dimension sécuritaire nationale, mais aussi de la Région et les risques qui sont liés à l’extrémisme violent et au terrorisme. C’est la première fois que nous organisons des élections avec une situation sécuritaire aussi préoccupante. Je serai regardant et très exigeant en ce qui concerne la conduite professionnelle des agents de la Force. Tout ce que vous devez mener comme action doit se faire dans la discipline, la collaboration et avec beaucoup d’attention et d’écoute », a-t-il laissé entendre. Il a invité les autres acteurs à jouer leur rôle et à porter une attention particulière à cette élection. Ceci, pour une réussite commune.
Pour le Lt-Col Abalo Yao, commandant du groupement de la gendarmerie de la Région Maritime, au cours de ce recyclage, plusieurs modules ont été enseignés, dont le droit international humanitaire, le secourisme appliqué au maintien de l’ordre, les droits de l’Homme en période électorale. Il a laissé entendre qu’au cours de cette première phase, au total 510 policiers et gendarmes ont été formés et la deuxième phase qui commence, le 14 mars 2024, pour prendra fin, samedi 16 mars 2024, concerne 600 autres éléments.Firmin DEFALEONA
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