Les activités inscrites à l’agenda de la cinquième édition du mois du consommer local ont été officiellement lancées, le 10 octobre 2024, à Kpalimé, par la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivédor-Sambiani, en présence de diverses autorités politiques, administratives et traditionnelles. Le mois du consommer local est une initiative régionale prise par les ministres chargés du commerce de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), en octobre 2019 à Ouagadougou, pour intensifier les actions de promotion, en appui aux autres actions entreprises tout au long de l’année.
Visite des stands par les officiels
Après le ton donné, le 3 octobre 2024, à Ouagadougou au Burkina Faso par la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Togo a démarré, le 10 octobre 2024, les activités marquant la cinquième édition du mois du Consommer local. C’était dans une ambiance faite de démonstration des valeurs culturelles, à travers danses et art, expositions vente et caravanes dans les artères de la ville de Kpalimé. Occasion aussi pour faire la promotion des produits locaux sur fond de conférences sur diverses thématiques. Ces activités qui vont durer tout le mois d’octobre, visent à attirer encore plus l’attention sur le développement du tissu industriel, pour une consommation locale dynamique et durable. Au-delà, le mois du Consommer local est une invite à tous les citoyens à soutenir les entreprises locales, en optant pour les biens et services locaux, pour une économie plus forte, durable et résiliente.
Dans ce sens, la ministre Mivédor-Sambiani a estimé que le thème de la célébration, « Développement du tissu industriel pour une consommation locale dynamique et durable : enjeux et défis », est en parfaite adéquation avec la grande vision du président de la République, qui ambitionne de « Dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie ». A son avis, les quatre premières éditions ont permis d’enregistrer des retombées bénéfiques pour tous les acteurs de la chaîne de la consommation locale, notamment les producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs. « Les quatre premières éditions ont permis une augmentation de plus de 40% du chiffre d’affaires et le renforcement des effectifs dans certains secteurs comme le cosmétique, l’habillement et l’agroalimentaire. Ces éditions ont été également l’occasion pour le gouvernement et les acteurs de la consommation locale d’évaluer les principaux besoins des promoteurs et des consommateurs, en termes de traçabilité des produits de qualité, de normes et de packaging, de renforcement de capacités des acteurs et la problématique du coût des facteurs de production », a-t-elle indiqué. Elle a relevé d’autres initiatives louables visant à booster les entreprises locales et des actions en matière de renforcement des capacités des TPME, d’équipements et d’appui au processus d’accréditation des laboratoires d’analyses des produits agroalimentaires. L’on note aussi l’appui à la certification des entreprises, des séances de démonstration de l’utilisation des farines locales panifiables dans les produits de boulangerie et de pâtisserie, des initiatives en faveur de la visibilité des produits locaux dans les supermarchés et autres vitrines sur toute l’étendue du territoire national.
Faire de la consommation locale, un levier de la transformation de l’économie
Afin de stimuler une production nationale de biens et services diversifiés et compétitifs, tout en facilitant leur accès aux marchés locaux et internationaux, le gouvernement a initié un projet de stratégie nationale de promotion de la consommation locale, qui est en cours d’adoption. Cette stratégie envisage d’augmenter les capacités productives, d’améliorer la compétitivité des biens et services locaux et de sensibiliser les consommateurs, sans oublier la réduction des importations de certains biens, etc.
Par ailleurs, dans la dynamique de renforcer la visibilité des produits locaux exposés dans le Hall du Consommer local au sein du ministère, la plateforme virtuelle de promotion des biens et services togolais, dénommée en langue locale « Togo Gnim », qui signifie « Produits togolais, notre richesse », est de plus en plus utilisée par les promoteurs locaux et les consommateurs. Aussi, dans le cadre de la surveillance du marché et du renforcement de la lutte contre la hausse des prix des produits de grande consommation, en particulier ceux locaux, l’application numérique dénommée « Nam Asia », en d’autres termes « Donnes-moi le prix », renforce et facilite davantage la communication régulière des prix de produits de grande consommation. « Le gouvernement, pour sa part, s’engage donc à poursuivre ses ambitieuses et courageuses réformes, sous l’impulsion du chef de l’Etat, pour encourager davantage la promotion de la consommation locale et réduire progressivement notre dépendance à l’égard des produits importés », a-t-elle conclu.
La lauréate Cécile Mèba reçoit son prix
De son côté, Mme Aminata Lo Paye, représentante-résidente de la Commission de l’UEMOA au Togo, a laissé entendre que le taux de croissance de l’Union est ressorti à 5,3% en 2023. Pour 2024, les perspectives économiques situent ce taux à 7,0% en lien avec le bon dynamisme dans les différents secteurs d’activités. Les activités développées au cours des éditions passées du « Mois du consommer local », ont enregistré, au niveau des Etats membres, la participation de plusieurs exposants, de visiteurs professionnels, ainsi que des consommateurs, sensibilisés pour une meilleure adhésion à la consommation des produits locaux.
La cérémonie de lancement a pris fin avec la remise de prix aux artistes ayant participé au concours du meilleur jingle pour le mois du consommer local.
Yankolina M. TINGAENA
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