Un atelier de formation sur l’utilisation du logiciel de Gestion Informatique des Prisons (GIP) a ouvert ses travaux, ce jeudi, à Kpalimé. C’est une initiative de la Direction de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, en collaboration avec l’association allemande de lutte contre la lèpre et la tuberculose (DAHW)-Togo. Elle vise à renforcer les compétences des bénéficiaires sur le système de gestion informatisée et sécurisée, pour un meilleur suivi des détenus.
La Direction de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, dans le cadre du « Projet d’amélioration durable et intégrée des conditions de vie des détenus au Togo » (PADIC-VIeD), organise, depuis ce jeudi, à Kpalimé, une formation à l’intention des greffiers, régisseurs, inspecteurs et autres acteurs pénitentiaires. Cette rencontre permettra aux parties prenantes de se familiariser avec l’application de gestion informatique des prisons.
Pendant deux jours, les participants vont renforcer leurs connaissances sur l’enregistrement biométrique des détenus (avec lecteur d’empreintes digitales au niveau du greffe de chaque établissement pénitentiaire). Les bénéficiaires vont également se former à la recherche contextuelle (biométrie, nom, prénoms, date de naissance, tranche d’âge, infraction). Ils vont aussi s’approprier les techniques d’enregistrement des stocks alimentaires, de médicaments, de dossiers médicaux, des évasions et des décès.
En ouvrant les travaux, le directeur de l’administration pénitentiaire, M. Idrissou Akibou, s’est réjoui de l’opérationnalisation de la gestion informatique des prisons du Togo, qui a connu des hauts et des bas dus, notamment à une série d’affectation du personnel dans les prisons, au manque de connaissance dans l’utilisation de matériels informatiques et aux problèmes techniques.
Pour lui, la mise des TIC au service de ces acteurs offre plusieurs avantages liés à la célérité dans le traitement, à la traçabilité et à l’accessibilité des dossiers, ainsi qu’à la lutte contre le démarchage et les fraudes. Cela permet également de mettre fin aux détentions arbitraires et à pléthorique carcérale. M. Akibou a aussi rappelé que l’appropriation de cette nouvelle thématique va permettre un meilleur suivi des greffiers et régisseurs dans leur gestion quotidienne.
Le chef du PADI-VieD, Mme Nadia Traoré, a pour sa part, dit que son projet fait partie intégrante du programme de réforme du système judiciaire. Il vise à améliorer les conditions de vie et de réinsertion des détenus des douze prisons civiles du Togo, à travers des actions d’hygiène et d’assainissement, une prise en charge médicale et nutritionnelle des détenus. La réinsertion des ex-détenus dans les centres de formation, le plaidoyer et la mobilisation de ressources sont entre autres activités inscrites à l’agenda de ce programme.
Clémentine PANASSA
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