Vue partielle des parties prenantes au CPC.
Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) s’est réuni, jeudi 22 février 2024, en sa quatorzième séance, au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires. Les débats ont été essentiellement focalisés sur le montant de la caution aux prochaines élections législatives que beaucoup trouvent trop élevé. Les acteurs politiques présents à la rencontre ont alors fait des propositions au gouvernement, dans le sens de le revoir à la baisse.
Le gouvernement, en application du Code électoral, a pris en Conseil des ministres du jeudi 8 février 2024, un certain nombre de décrets relatifs à l’organisation des élections législatives et régionales prévues, pour le 13 avril prochain. Parmi ces décrets, le montant du cautionnement fixé à 500.000FCFA pour les candidats aux législatives et à 200.000FCFA pour ceux des régionales. Ce montant qui a connu une hausse significative par rapport aux précédentes élections a fait réagir beaucoup d’acteurs de la scène politique. Le Cadre Permanent de Concertation (CPC), endroit de prédilection où les partis politiques échangent et font des propositions au gouvernement, en a fait le sujet de sa réunion de jeudi 22 fevrier.
« La rumeur circulait, depuis un certain temps, que la caution qui a été fixée pour les élections législatives était très élevée pour beaucoup de formations politiques. Et le gouvernement qui a aussi des oreilles, a voulu en savoir un peu plus. Nous nous sommes retrouvés, des formations ont exprimé leur désir de voir cette caution ramenée au niveau initial, mais d’autres propositions ont aussi été faites autour de la table. C’est ce que nous appelons la gouvernance concertée et tout le monde s’est mis d’accord, plus ou moins, sur la nécessité de baisser cette caution. Il appartient maintenant au rapporteur, le commissaire du gouvernement, le ministre de l’Administration territoriale, de porter ces éléments à la connaissance du gouvernement qui prendra sa responsabilité, encore une fois, dans l’intérêt du pays tout entier et non d’un individu ou d’une formation », a confié à la presse le président du CPC, l’honorable Pacôme Yawovi Adjourouvi.
« Plus nous avançons dans le CPC, on se rend compte que les partis politiques comprennent l’importance de ce cadre qui nous amène tous les jours à privilégier la discussion et le dialogue sur toute autre forme ou manière de faire de la politique. Le cadre reste cet endroit de prédilection où les partis politiques viennent s’exprimer, formuler des demandes, faire des doléances qui sont transmises au gouvernement. Et le gouvernement qui est un gouvernement d’ouverture, de vision éclairée, et même, je dirai, de gouvernance partagée, concertée, décide souvent dans l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il poursuivi.
Reconnaitre que beaucoup de sujets ont trouvé des issues au CPC
Le président du CPC a salué cette ouverture du gouvernement qui prend à bras le corps les problèmes du pays qui, hier, se réglaient dans les rues par des manifestations bruyantes et des affrontements. « Le gouvernement a voulu que ces problèmes, revendications et propositions soient débattues dans un cadre que nous appelons Cadre Permanent de Concertation. Je dois reconnaitre que beaucoup de sujets ont été débattus ici et ont trouvé des issues favorables comme le souhaitaient les partis politiques. Merci au gouvernement et aux formations politiques qui participent à ces débats qui n’ont qu’un seul but : l’avancée de notre pays sur des libertés démocratiques et qui doivent nous permettre d’aller à des élections apaisées, concertées, sécurisées pour tous », a renchéri l’honorable Adjourouvi.
Faustin LAGBAI
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