Un atelier de recherche de compétitivité du Port de Lomé se tient, dans les locaux du PAL. Initié par la direction dudit port, cet atelier se veut un cadre de discussion sur la problématique de la compétitivité de cet organisme considéré, depuis toujours, comme l’un des poumons économiques du Togo.
Suite à la recrudescence des plaintes et doléances formulées par des opérateurs économiques nationaux et des pays de l’hinterland, précisément après la saisine de l’Association des Importateurs de véhicules d’Occasion au Togo et de plusieurs autres importateurs, il est apparu nécessaire de se pencher sur la problématique de l’attractivité du Port Autonome de Lomé (PAL). Dans la quête de solutions les plus appropriées, l’autorité portuaire réunit, depuis hier, tous les acteurs de la chaîne des transports au Togo, en vue de réfléchir en profondeur sur les problèmes qui minent la compétitivité globale du PAL. Il s’agit, concrètement, de redéfinir les rôles et responsabilités de chaque acteur et de minimiser l’impact de certaines pratiques sur les coûts directs et indirects, ainsi que sur la fluidité des opérations portuaires. Durant deux jours, les participants vont se retrouver autour des panels de discussions, suivis de débats, animés par des institutions, des manutentionnaires et agences maritimes, des partenaires du Sahel et syndicats des transporteurs, ainsi que par plusieurs autres partenaires du secteur.
Les conclusions des travaux permettront aux décideurs de prendre des dispositions idoines pour redonner plus de compétitivité à cette place portuaire de Lomé, en l’amenant à « faire aujourd’hui plus qu’hier et davantage demain », comme son slogan l’indique.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports, M. Michel Komla Tindano, a salué l’initiative de cet atelier sur les prix pratiqués par les différentes structures intervenant sur la place portuaire de Lomé, afin d’aboutir à la réduction des taxes et redevances perçues, de fidéliser les clients qui continuent de fréquenter le PAL, et de ramener, au cas échéant, ceux qui ont pris le large. Car, a-t-il indiqué, pour garder ses qualités et devenir un hub logistique dans un monde hautement concurrentiel au service des générations présentes et futures, le PAL doit rester permanemment compétitif, à travers la maîtrise de ses coûts de passage. « Nous devons donc avoir à l’esprit que nous sommes entourés par beaucoup de ports, (notamment 8 dans la seule sous-région) que nous menons les mêmes activités et qu’un franc de plus ne peut que faire fuir les opérateurs économiques », a relevé M. Tindano. Pour le directeur général du PAL, le Contre-Amiral Fogan Adégnon, il est définitivement établi que la bataille de la mer se joue, désormais à terre, à l’échelle des ports et des hinterlands, à travers des connexions terrestres fluides et sécurisées, entre les ports et les pays de provenance et de destination des marchandises. Ainsi, a-t-il fait savoir, « nous devons, par tous les moyens, fidéliser nos clients togolais et ceux des pays de l’hinterland et agir sur nos faiblesses pour en attirer d’autres car, les enjeux terrestres d’une stratégie de développement portuaire comme le nôtre, restent à maints égards, très prépondérants ». C’est pourquoi M. Adégnon a convié les participants à proposer des solutions claires et applicables, qui permettent de répondre efficacement à l’ambition que nourrissent les plus hautes autorités du pays pour le PAL.
Blandine TAGBA-ABAKI
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