L’analyse des différents programmes mis en œuvre dans le sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle révèle un déficit d’indicateurs pertinents devant permettre un pilotage adéquat de la politique d’alphabétisation. Cette problématique est commune à tous les pays de la sous-région. Ce qui a conduit l’UIL, Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie à lancer l’initiative de la Recherche-Action sur la Mesure des Apprentissages des bénéficiaires des programmes d’Alphabétisation (RAMAA). Une première phase de ce projet, développé entre 2011 et 2014, a regroupé cinq pays d’Afrique francophone : le Burkina Faso, le Mali, le Maroc, le Niger et le Sénégal. Une seconde phase, qui a débuté en 2015 et ce jusqu’à la fin de 2018, a connu l’adhésion de sept autres pays. Il s’agit du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Tchad et du Togo. L’adhésion du Togo à la RAMAA lui a permis de disposer d’un référentiel de compétences dont le contenu prend en compte les points communs et les spécificités des douze pays qui y ont adhéré. Ce document, une fois élaboré, mérite d’être porté à la connaissance de tous les acteurs impliqués pour une meilleure appropriation. Ce qui permettra à toute l’équipe nationale de RAMAA-Togo d’être en mesure d’utiliser ce référentiel.
Selon le coordonnateur de la RAMAA-Togo, Dr Dao Dao Manamedenou, les résultats de la RAMAA permettront aux pays membres d’améliorer continuellement, la qualité de l’offre d’alphabétisation pour les jeunes et adultes hors système scolaire et constitueront des éléments pour construire le plaidoyer factuel. La RAMAA aura, en outre, un impact positif sur le renforcement des capacités nationales, au sens de l’appropriation et de la pérennisation et ouvrira, par ailleurs, des champs pour la recherche scientifique appliquée, à souligné Dr Dao Dao.
A l’ouverture de l’atelier, la ministre en charge de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani Yentcharé a témoigné sa gratitude à tous les partenaires pour l’intérêt qu’ils accordent à la mise en place d’un dispositif de pilotage de la qualité de l’offre d’alphabétisation. Elle a rendu également un hommage mérité au président de la République qui ne ménage aucun effort pour offrir des programmes de qualité pour la formation des Togolaises et Togolais, afin qu’ils jouissent pleinement de leur droit à l’éducation. « Ce document est d’une importance capitale. J’invite donc à son appropriation sans faille. Car, il va du développement et du rayonnement du sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle », a précisé Mme la ministre.
Bernadette A. GNAMSOU
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