Directeurs centraux, chefs services et points focaux des accords multilatéraux sur l’environnement et de leurs protocoles des ministères sectoriels ont pris part, le 9 janvier 2024, à un atelier à Lomé. Une rencontre d’information et de lancement du processus d’alignement de la Stratégie et Plan d’Action National pour la Biodiversité (SPANB) aux cibles du « cadre mondial de Kunming-Montréal ». C’est une initiative du gouvernement, à travers le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, pour s’arrimer aux efforts mondiaux face à la problématique de l’extinction des espèces de la faune et de la flore.
Les acteurs nationaux impliqués dans la protection de la biodiversité
Le nouveau cadre intitulé « cadre mondial de Kunming-Montréal », pour lequel le Togo vient de démarrer un processus d’alignement lié à sa Stratégie et Plan d’Action National pour la Biodiversité (SPANB) se veut plus ambitieux, pour transformer la relation entre les sociétés humaines et la biodiversité. Ceci, afin de garantir la réalisation de la vision 2050 des Nations-Unies, qui est de « vivre en harmonie avec la nature ». L’atelier national d’informations tenu, le 9 janvier 2024, à Lomé, a servi de cadre de lancement du processus de révision du SPANB. L’objectif principal étant de contribuer à la réalisation des cibles dudit cadre pour la biodiversité, à l’horizon 2030.
En effet, l’on retient du cadre contextuel relatif à ce processus que la dégradation des écosystèmes due aux menaces et pressions diverses demeure la cause majeure de la perte de la biodiversité, avec pour corollaire la rareté et la disparition de certaines espèces d’animaux et de plantes, estimées à 25%, soit un million d’espèces qui risquent de disparaître.
Innover pour assurer une meilleure protection de la biodiversité
« En adoptant ce nouveau cadre mondial, les Etats parties se sont, dans le même temps, engagés à prendre des mesures idoines pour contribuer substantiellement à la réalisation de ces cibles, l’une des mesures exigées à tous les pays étant relative à la révision des SPANB », a révélé la directrice des ressources forestière, Mme Amah Atutonu, épse Kuéviakoé. Aussi, a-t-elle déploré que malgré les efforts entrepris dans le cadre de la mise en œuvre des SPANB pour l’atteinte des objectifs poursuivis, le monde est encore loin de trouver des solutions durables au phénomène d’extinction des espèces des faunes et flores. Ce qui, d’après elle, justifie la pertinence de cette démarche « participative, inclusive et multidisciplinaire » voulue par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières.
A l’occasion, le secrétaire général de ce ministère, M. Aoufoh Koffi Dimizou, a relevé que par rapport à ces efforts à l’échelle mondiale, le Togo a intégré les orientations du Plan Stratégique mondial 2011-2020 et les objectifs d’Aichi, à travers l’adoption de la SPANB. Cette SPANB compte 20 objectifs nationaux propres au Togo, en matière de conservation de la biodiversité. « Avant l’adoption de ce nouveau cadre mondial innovateur en la matière, le gouvernement togolais, sous le leadership du chef de l’Etat, a inscrit parmi ses grandes priorités, cette problématique de conservation de la biodiversité », a-t-il assuré. Il a fait savoir que cette option s’est traduite par plusieurs engagements qui répondent, de manière anticipée, à diverses cibles de ce cadre mondial. Entre autres, il a indiqué la projection, à l’horizon 2030, de travailler pour « la restauration de 1,4 million d’hectares de paysages forestiers dégradés », « l’extension de la couverture forestière à 26% », de même que pour « la mise en terre d’un milliard d’arbres ».
Martial Kokou KATAKA
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