Le président du Sénat, Barry Moussa Barqué, a dirigé, vendredi 26 décembre au Palais des Congrès de Lomé, la 4e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année, consacrée au vote de la loi des finances rectificative, exercice 2025. Ce texte a été approuvé sans opposition notable par l’ensemble des sénateurs, traduisant un large consensus autour de l’ajustement du budget national. Le budget rectifié s’équilibre à 436 milliards de FCFA, soit une hausse d’environ 1,6 % par rapport au budget initial. Cette révision budgétaire s’inscrit dans une logique de transparence dans la gestion des finances publiques, édictée par les dispositions de la loi organique relative aux lois de finances du 27 juin 2014.

L’émissaire du gouvernement, le ministre Barcola à la séance.
Dans le cadre de la navette parlementaire, le projet de loi de finances rectificative 2025 a été transmis au Sénat, après son adoption en première lecture à l’Assemblée nationale, le 22 décembre 2025. Réunis en session parlementaire, vendredi 26 décembre 2025, au Palais des congrès de Lomé, sous la direction de leur président, Barry Moussa Barqué, les sénateurs ont voté, à l’unanimité, la loi de finances rectificative, exercice 2025, marquant une étape décisive dans la révision budgétaire de l’État.
La loi arrête les opérations du budget de l’Etat à plus de 2 436 milliards de FCFA, contre environ 2.396 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale, soit une légère progression de 1,6% par rapport au budget initial, tout en maintenant l’équilibre entre charges et ressources.
Cette loi rectificative, promue par le gouvernement lors du Conseil des ministres du 17 décembre 2025, vise à actualiser les prévisions budgétaires initiales, dans un contexte économique caractérisé par des incertitudes persistantes, tant au niveau national qu’international. Cette nouvelle loi permettra de mieux répondre aux besoins urgents du pays, tout en renforçant la transparence et la sincérité de la gestion des finances publiques.
Une part importante (50%) des dépenses budgétaires, reste orientée vers les secteurs sociaux prioritaires, reflet de la volonté de soutenir les populations dans des domaines comme la santé, l’éducation et l’emploi.

Vote unanime des députés en faveur du projet de loi.
Ainsi, au titre des ressources, les recettes budgétaires révisées s’établissent à 1.472 milliards FCFA, reflétant une baisse d’environ 1% des prévisions initiales. Les dépenses totales ajustées tournent autour de 1.717,1 milliards FCFA, soit une augmentation d’environ 2,3 % par rapport au budget initial. Cette loi rectificative se caractérise par une variation des dépenses ordinaires, projetées à 1.180,2 milliards de FCFA, contre 1.107 milliards de FCFA dans la loi initiale.
A l’occasion, le président de la haute Chambre, M. Barqué, a adressé ses remerciements au commissaire du gouvernement, le ministre des Finances et du Budget, M. Essowè Georges Barcola, pour sa disponibilité et la qualité des éclairages apportés lors de l’examen de cette loi. Ce qui a contribué, de manière déterminante, à une meilleure compréhension des enjeux économiques et budgétaires de cette loi par les sénateurs. Selon M. Barqué, l’adoption de cette loi traduit la volonté du Sénat d’assumer pleinement son rôle constitutionnel dans l’orientation et le contrôle de l’action publique, pour répondre aux attentes légitimes du peuple.
Au nom du gouvernement, le ministre des Finances et du Budget, M. Essowè Georges Barcola, a remercié les sénateurs pour l’adoption ce texte et salué leur engagement dans les questions budgétaires. Le gouvernement s’engage à respecter les recommandations du Sénat, notamment sur l’Office Togolais des Recettes (OTR) et les investissements, en renforçant la vigilance et l’efficacité du recouvrement des ressources, dès 2026.
Dans un contexte marqué par la rareté des ressources et à la disparition de l’aide publique internationale, le ministre Barcola sollicite l’accompagnement du Sénat pour une meilleure préservation des investissements réalisés et la sensibilisation des populations. Il a, par ailleurs, rassuré les sénateurs sur le respect des ratios communautaires dans le budget rectificatif 2025 et le budget 2026, annonçant une réduction du déficit budgétaire de 3,5% à 3% du PIB.
Ceci, afin de renforcer la crédibilité du pays et de poursuivre une politique de dépenses orientées vers les secteurs sociaux.Patouani BATCHAMLA
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