Les sénateurs ont adopté, mardi 23 décembre 2025, au palais des Congrès de Lomé, le projet de loi de finances, exercice 2026, lors de la 3e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année, conduite par le président du Sénat, M. Barry Moussa Barqué.
Le budget, équilibré en ressources et en dépenses à 2.751.542.015.000 FCFA, enregistre une progression notable de 14,8% par rapport à celui de 2025. Ce budget renforcé pour soutenir la croissance et la stabilité, place l’être humain au cœur des priorités nationales et consolide les acquis sociaux au service d’un développement plus inclusif et durable.
Le vote s’est déroulé, en présence des ministres Georges Essowè Barcola des Finances et du Budget et Gilbert Bawara des Relations avec le Parlement et les Institutions.

Les commissaires du gouvernement lors de l’examen et de l’adoption du projet de loi.
Pour la 1re fois de son histoire, le Sénat, récemment institué, vient d’accomplir, mardi 23 décembre 2025, un acte fondamental, à travers l’examen approfondi et l’adoption, à l’unanimité, du projet de loi de finances, exercice 2026. Cette adoption marque une étape décisive dans l’évolution institutionnelle du Togo, tout en se concevant comme un engagement politique qui traduit la maturité de la démocratie et la bonne gouvernance dans laquelle le pays s’est engagé. Le budget voté s’équilibre en ressources et en charges à 2.751.542.015.000 FCFA.
Dans un contexte marqué par des incertitudes économiques et demandes sociales de plus en plus pressantes, le gouvernement a opté de faire du social une priorité de son budget, en accordant une part importante aux besoins sociaux et en consolidant les acquis au service d’un développement plus inclusif. Ce budget traduit les grandes orientations politiques, économiques, sociales du pays et ambitionne de répondre aux attentes légitimes des populations, à travers la poursuite de la mise en œuvre des axes de la feuille de route gouvernementale.

Les sénateurs ont dit oui au vote de la loi
Ainsi, les composantes dudit budget révèlent une orientation claire et précise vers l’amélioration des conditions de vie des populations. Dans ce sens, les secteurs de l’éducation, de la santé, de la protection sociale, l’énergie, l’eau et d’accès aux services essentiels concentrent le maximum d’allocations. Cette approche traduit la volonté manifeste des plus hautes autorités et des pouvoirs publics de renforcer le capital humain considéré comme le moteur durable de la croissance économique.
Réduire les inégalités et renforcer la cohésion sociale
Les programmes de transferts monétaires, d’appui aux femmes, jeunes et populations en situation de précarité s’inscrivent aussi dans ce budget, dans une logique de réduction des inégalités et de renforcement de la cohésion sociale. Il prend aussi en compte des mesures nouvelles comme l’exonération de la TVA sur les produits locaux de l’élevage et de la pêche, la facilitation de l’enregistrement des marchés réservés aux femmes et jeunes entrepreneurs, le crédit impôt en faveur du recrutement des personnes en situation de handicap. Conformément à la politique mise en place par le Président du Conseil, ces décisions économiques vont contribuer à rendre davantage résiliente et inclusive l’économie, à améliorer l’équité et la qualité de vie des citoyens et à relever des défis immenses.
Pour y parvenir, ce budget prend en compte l’accroissement des recettes visant à répondre aux besoins exigeants des populations et à soutenir les investissements stratégiques. Elaboré dans un contexte mondial marqué par une croissance modérée, le budget 2026 repose sur une approche privilégiant le financement des dépenses par des ressources internes, afin de préserver l’équilibre des finances publiques. Avec des projections économiques qui annoncent une croissance de 6,5% en 2026, supérieure à celle de l’année 2025.
Un projet de loi qui oriente les priorités de la Ve République
A l’occasion, le président du Sénat, Barry Moussa Barqué, a souligné qu’avec l’adoption du projet de loi de finances, exercice 2026, le Togo vient de marquer une étape décisive dans son évolution institutionnelle. Il oriente les priorités de la Ve République, malgré le contexte international difficile marqué par des chocs économiques, politiques et sociaux. Il a félicité le Président du Conseil, pour sa vision pragmatique et sa volonté manifeste de mettre l’être humain au centre des politiques publiques. Il a salué les sénateurs pour les débats très constructifs et leur sens élevé de responsabilité au service du développement du pays.
Pour sa part, le ministre Georges Essowè Barcola des Finances et du Budget a exprimé sa satisfaction, quant au vote de ce projet de loi, tout en saluant la qualité du travail et l’esprit de responsabilité qui ont marqué les travaux. A cet égard, il a relevé qu’il donne au gouvernement les moyens pour la mise en œuvre effective de sa politique et constitue un instrument déterminant du pacte démocratique, devant permettre de bâtir une économie solide, résiliente et plus inclusive, à travers la réalisation des projets et programmes structurants.
Les différents groupes parlementaires, notamment, l’Union pour la République (UNIR), l’Alliance des Progressistes pour le Renouveau (APR) et la Coalition des cinq (C5) ont été tous unanimes à adopter ce projet de loi de finances, qui fait du social la pierre angulaire.
Kpinzou EDJEOU
RSS