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Le sénat ouvre sa 2e session ordinaire consacrée sur l’examen du projet de loi de finances, gestion de 2026

Bureau du Sénat à l'ouverture de la session. on reconnait le Président au milieu
Le sénat ouvre sa 2e session ordinaire consacrée sur l’examen du projet de loi de finances, gestion de 2026

Le président du Sénat, Barry Moussa Barqué, a ouvert la 2e session ordinaire de l’institution, au cours de la première séance plénière, le 2 octobre 2025, au Palais des Congrès de Lomé. Ce, en application aux dispositions de l’article 12, alinéa 2 de la Constitution, qui consacre le premier jeudi du mois d’octobre à l’ouverture officielle de ladite session. Cette session, centrée principalement sur l’examen du projet de loi de finances, gestion de 2026, revêt une importance pour la nation. Dans la mesure où elle détermine les orientations économiques et sociales du pays, influençant ses ambitions ainsi que l’avenir de ses territoires. L’ouverture a connu la présence de plusieurs personnalités, dont le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, et le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, M. Pacôme Adjourouvi.

Après trois mois de pause pour renouer avec les réalités de leurs différents territoires, les sénateurs ont repris, depuis 2 octobre 2025, les activités législatives. C’est le président du Sénat, Barry Moussa Barqué, qui a ouvert cette session dite « budgétaire », consacrée à l’examen de la loi des finances, gestion 2026, une fois transmise par l’Assemblée nationale. Cette session sera également l’occasion d’examiner des projets de loi importants, afin d’enrichir des textes, pour qu’ils répondent au mieux aux attentes des concitoyens. D’où la nécessité de la recherche de l’intérêt général et le souci constant du bien-être des concitoyens.

Sénateurs, autorités et autres invités en photo de groupe après l’ouverture de la session

A cette cérémonie, le président du Sénat a convié les sénateurs à se laisser guider par la vision d’un Togo en paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable, fondement de la doctrine du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Selon M. Barqué cette session s’ouvre dans un contexte de profonds bouleversements à l’échelle mondiale et le Togo n’échappe pas aux défis. « Or le Togo, c’est nous tous, chaque citoyen partageant ensemble un héritage commun. Rassemblons donc nos forces pour une action collective indispensable à notre modernisation et à notre développement durable. Trouvons la sagesse nécessaire pour consolider la confiance mutuelle et raviver l’esprit de cohésion, de paix et de solidarité qui doivent nous guider à bâtir le Togo que nous voulons pour nous, pour nos enfants et nos petits-enfants », a-t-il relevé.

Voter un projet de budget devant répondre à trois impératifs majeurs

Revenant sur la session proprement dite, il a rappelé la responsabilité des sénateurs, celle de faire des choix éclairés, équilibrés et tournés vers le progrès. Car, l’examen du projet de loi de finances n’est pas qu’un simple exercice comptable. C’est l’expression des priorités, des ambitions pour la nation et un engagement envers les générations futures. « Notre assemblée aura à examiner un projet de budget qui devra répondre à trois impératifs majeurs : premièrement, consolider les acquis de notre politique de développement, notamment à travers la mise en œuvre d’une nouvelle feuille de route gouvernementale ; deuxièmement, renforcer la compétitivité de notre économie face aux chocs externes, dans un contexte international incertain ; troisièmement, accélérer la transformation structurelle de notre système de gouvernance, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture », a- t-il dit. Pour lui, les défis étant immenses, la détermination des sénateurs l’est plus grande encore. Ainsi, le sénat, dans sa mission constitutionnelle, contribuera à ce que les ressources de la nation soient allouées de manière optimale pour servir une République exemplaire.

Le bicamérisme indispensable à l’équilibre des institutions

Sous un autre angle, M. Barry Moussa Barqué a fait remarquer que la première session de l’année a montré combien le bicamérisme était indispensable à l’équilibre des institutions, particulièrement dans un régime politique, où la majorité à l’Assemblée nationale est nécessaire à la désignation du Président du Conseil et à l’élection en Congrès du président de la République. Il a rappelé que ces derniers mois n’ont pas été sans défis. En effet, les élections municipales de juillet 2025, entre autres, ont marqué une étape importante dans la consolidation de la décentralisation, en saluant la maturité démocratique du corps électoral et le travail remarquable de tous les autres acteurs ayant permis l’heureux aboutissement du processus électoral.

Enfin, il a invité tous les sénateurs à des débats constructifs, sous le sceau de la sagesse et de la responsabilité. Car, «la qualité du débat budgétaire est un indicateur de la maturité démocratique d’une nation ».

Pour l’occasion, le ministre Adjourouvi a fait valoir que l’ouverture de cette session marque la vitalité des institutions et l’ancrage de la démocratie dans la Ve République, gage de liberté et du renforcement du processus démocratique au Togo. « Je félicite les sénateurs, les parlementaires, tous ceux qui ont contribué à cette ouverture, qui nous pousse dans l’avènement du parlementarisme que nous avons voulu, à travers la nouvelle constitution qui instaure la Ve République », a-t-il dit, en encourageant les sénateurs à légiférer pour le bien du pays et ses citoyens.

Yankolina M. TINGAENA

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