La phase de restitution artistique et médiatique de la région Maritime du projet «Art pour la Réconciliation Nationale (ARTPRENA)» : appui à la promotion de la liberté d’expression, à la protection des groupes sociaux et au renforcement des partis politiques comme facteur du processus de réconciliation nationale au Togo, a été lancée, vendredi 6 mars, à l’Institut français de Lomé. Elle a été marquée par un spectacle intitulé «la grande soirée spectacle avec le spectacle à l’école du Palais». Elle vise à amener les professionnels du secteur culturel et créatif, de la communication, des médias, ainsi que les jeunes des partis politiques, les dirigeants administratifs et politiques, à prendre activement part à la mise en œuvre du processus de réconciliation nationale au Togo.
Les activités artistiques et médiatiques du projet ARTPRENA « Art pour la Réconciliation Nationale » ont été lancées le 29 novembre 2017. Ces activités, prévues pour se réaliser, en trois phases dans les cinq chefs-lieux de régions du pays, ont permis d’organiser dans ces régions, à l’endroit des artistes et professionnels de médias et de la communication, des ateliers de formation et de résidences de créations artistiques et de productions audiovisuelles.
Après cette phase, celle des restitutions de ces activités a été amorcée, vendredi, à Lomé, marquée par un spectacle, à l’institut français.
L’artiste Essofa, le Groupe ZITICO MINIA dans «la Bataille des oiseaux», le spectacle «à l’école du Palais», une création collectricve des artistes des régions Maritimes et Lomé-Commune, dirigée par Mario Attidokpo, ont meublé cette rencontre.
A travers ce projet de 3 ans, financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’Association Heinriche Klose et ses partenaires, il s’agit d’amener les professionnels culturels, les décideurs publics et politiques et les jeunes des partis politiques à prendre conscience de leur rôle et de leurs responsabilités dans le processus de réconciliation nationale.
Dans cette dynamique, des spectacles et des activités médiatiques seront organisés sur l’ensemble, territoire national, pour faire passer le message de paix, du vivre ensemble et de la réconciliation nationale, au peuple togolais.
Dans cette logique, le représentant du ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, M. Méléagbé Koffi Agano, a rappelé l’histoire politique du Togo, entre 1958 et 2005, ponctuée de troubles sociopolitiques. Une situation qui, selon lui, a amené les acteurs politiques à signer, le 20 août 2006, à Ouagadougou, au Burkina Faso, «Accord Politique Global (APG)» duquel est née en 2009, la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) et le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN). Pour M. Agano, le présent projet est une «opportunité pour l’ensemble de la population togolaise et particulièrement pour la jeunesse togolaise de participer pleinement au processus de réconciliation nationale de notre cher pays».
Le chef du projet ARTPRENA, M. Jean-Luc Gbati Sonhaye, a laissé entendre : «tout est encore possible sur la terre de nos aïeux si chacun de nous joue sa participation. Les artistes togolais ont décidé de jouer la leur en s’engageant, à travers le projet ARTPRENA, pour la réconciliation nationale», invitant les autres acteurs à y apporter leur contribution.
Le représentant de la cheffe de délégation de l’Union Européenne (UE) au Togo M. Antonio Capone, a encouragé les autorités togolaises dans leurs efforts visant la réconciliation nationale.
Kpinzou EDJEOU
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