1979-2019 : cela fait 40 ans que le Centre de Formation Bancaire du Togo (CFBT), créé par l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Togo (APBEF Togo), assure le renforcement de capacité au service de la professionnalisation du secteur bancaire et financier. Dans le cadre de la célébration de ce quarantenaire (jubilé d’émeraude), le centre a organisé, samedi 30 mars 2019, à l’hôtel 2 Février à Lomé, un dîner-débat autour du thème : « Contribution des banques et établissements financiers dans la trajectoire de l’émergence ». Les échanges ont été menés sous l’égide du Premier ministre, Dr Komi Selom Klassou.
Des membres du gouvernement, des patrons et responsables des institutions bancaires du secteur public et privé, des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), et divers autres personnalités, ont été conviés, samedi, dans la grande salle des conférences de l’hôtel 2 Février, au dîner-débat marquant le quarantenaire du Centre de Formation Bancaire du Togo (CFBT). Le chef du gouvernement, Komi Selom Klassou, était l’invité d’honneur de ce jubilé d’émeraude, qui a donné lieu à des échanges sur le thème : « Contribution des banques et établissements financiers dans la trajectoire de l’émergence ».
Dans son intervention, le président de l’APBEF et président du conseil d’administration du CFBT, M. Mamady Diakité, a relevé l’importance des établissements financiers dans le développement économique des pays. Selon lui, dans un environnement économique mouvant, il importe de renforcer les compétences des collaborateurs et des managers dans différents domaines du métier banquier, au respect de la réglementation, de la mutation et de la gestion des clients. «De la formation initiale à la formation continue, le secteur bancaire togolais dispose d’une palette de filières d’enseignement et de perfectionnement ayant pour mission de faciliter la gestion des carrières », a-t-il dit. Puis, il a souligné que le CFBT apporte ainsi aux établissements bancaires et financiers la sécurité des labels internationaux, à travers une dimension opérationnelle.
Le directeur général du CFBT, Dr Benoît Yaovi Dovi, a dit que la contribution du secteur privé à l’émergence en général, et de celle des banques et établissements financiers en particulier, a toujours suscité autant de préoccupations de la part des acteurs politiques, économiques et sociaux nationaux et internationaux. Il a indiqué qu’au regard de l’enjeu du nouveau Plan National de Développement (PND) du Togo que le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé a lancé, le 4 mars dernier, l’APBEF « nous a instruit de créer, à l’occasion du quarantenaire du CFBT, un cadre de réflexion et d’échanges sur la question, en vue de sa parfaite maîtrise et de son appropriation ». A effet, il a plaidé pour la recherche « de nouveaux paradigmes plus innovants, plus efficaces, avec une pensée plus politique, en croisant les regards aussi bien historiques que prospectives. Et aussi, avec une approche pluridisciplinaire et plus attentive aux besoins des acteurs impliqués dans le processus de développement économique de notre pays ».
A l’occasion, le Premier ministre Komi Selom Klassou a relevé la pertinence de ce thème retenu pour la célébration de ce centenaire, « au moment où le président Faure Gnassingbé a procédé officiellement, le 4 mars 2019, au lancement du PND du Togo pour la période 2018-2022 ». Il s’est réjoui que la vision de développement impulsée par le chef de l’Etat et conduite par son équipe gouvernementale a permis au Togo d’entrer dans le cercle vertueux des économies dynamiques du continent avec un taux de croissance projeté de 5,1% e 2019 contre 4, 9% en 2018. Sur les 5 dernières années, a-t-il fait observer, le gouvernement a déployé beaucoup d’efforts afin de mettre en place des réformes structurelles et sectorielles d’envergure dans plusieurs domaines. L’objectif étant « d’asseoir les bases d’une croissance de qualité, forte, durable et inclusive, portée par un secteur privé dynamique et créateur d’emplois durables et rémunérateurs ».
Par ailleurs, M. Klassou a interpelé les acteurs privé sur l’importante contribution qu’ils sont appelés à faire en vue de la mise en œuvre du PND, soit 65% représentant 3004,4 milliards du coût global, évalué à 4.622,2 milliards de FCFA. « Le PND s’inscrit résolument dans la transformation structurelle et diversifiée de notre économie, capable de développer l’industrie, d’accroître la part des produits manufacturiers et les services dans le PIB et les exportations en vue de favoriser l’avènement d’une classe moyenne capable de soutenir une demande intérieure viable », a-t-il précisé. Aussi a-t-il rappelé les trois axes principaux du PND, qui constituent la base d’un système productif diversifié.
A cet effet, le Premier ministre a réitéré le rôle que son gouvernement entend poursuivre pour consolider les conditions propices déjà mises en place, citant pour exemple le décret no 2017-049/PR du 31 mars 2017 portant création, attribution, organisation et fonctionnement du Comité de concertation entre l’Etat et le secteur privé. Il a souligné également la volonté de poursuivre les efforts pour une meilleure mobilisation des ressources internes et favoriser des investissements étrangers. Selon le dernier rapport Doing Business 2019 de la Banque Mondiale, s’est-il réjoui, « le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda figurent sur la liste des 10 pays les plus réformateurs au monde ».
Le chef du gouvernement a en outre relevé d’autres atouts majeurs dont dispose le Togo, évoquant la paix, la sécurité et la stabilité qui y règne et appelé à une synergie d’actions, en vue du bien-être social des populations togolaises.
Le Centre de Formation Bancaire du Togo (CFBT) qui célèbre cette année son jubilé d’émeraude propose des formations qualifiantes adaptées aux professionnels des secteurs de la finance et de l’assurance. Ces formations leur permettent ainsi d’avoir une meilleure connaissance de problématiques actuelles liées à leurs métiers.
Martial Kokou KATAKA
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