La cheffe de gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé, a accordé deux audiences, le jeudi 23 mai 2024, à la Primature. La première est allée à la nouvelle présidente de la Chambre Consulaire Régionale de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (CCR-UEMOA), Mme Héléna Nosolini Embalo, qui lui a présenté les orientations de la nouvelle mandature de son institution. La seconde audience est allée à la présidente de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques des Postes et de la distribution de la presse (ARCEP) de France, Mme Laure de la Raudière. Les échanges ont porté sur les enjeux de la télécommunication, les qualités de services des réseaux de télécommunication et les bonnes performances réalisées par le Togo, ces dernières années.
Le premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé et Mme Laure de la Raudière lors de la rencontre
A sa sortie d’audience, la présidente de la Chambre Consulaire régionale de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (CCR-UEMOA), Mme Héléna Nosolini Embalo, a expliqué qu’après le renouvellement des instances de l’institution, il était important de venir vers les autorités pour porter à leurs connaissances les lignes d’orientation stratégique de la nouvelle mandature. La rencontre, a-t-elle dit, a été l’occasion d’exposer au Premier ministre les grandes lignes et les problématiques majeures retenues dans le cadre de cette mandature. Pour Mme Nosolini Embalo, le secteur privé joue un rôle majeur dans le développement des Etats. Il est en réalité le moteur et le levier de la croissance et de la création d’emplois. La CCR-UEMOA a donc besoin de l’appui et du soutien de ses Etats pour mener à bien sa mission. « De la part du Premier ministre, j’ai donc pu recevoir des encouragements pour cette nouvelle mission et donc on sort de cette audience très satisfaite, pour tout ce que nous avons appris, en termes des grandes lignes du programme et de l’appui que le gouvernement peut apporter à notre chambre pour que nous puissions faire notre travail qui est de promouvoir l’entreprenariat communautaire, le développement du secteur privé et le développement économique et social de nos Etats », a-t-elle souligné. S’agissant des grandes orientations, elle a rappelé la compétitivité qu’il faut renforcer, pour que le secteur privé puisse jouer son rôle dans l’économie, le renforcement des échanges commerciaux, en tenant compte de l’espace UEMOA. Pour elle, lorsqu’on voit les statistiques, on se rend compte qu’il y a encore des marges de progrès qui peuvent être faites et si l’on se réfère au ZLECAF, les Etats doivent préparer les économies et se doter des stratégies pour pénétrer ce marché et ainsi accroître leurs parts dans les échanges au niveau du continent. Une autre orientation est l’autonomisation des femmes sur laquelle l’institution va se pencher. Et ceci, en considérant l’entreprenariat des femmes comme un vecteur pour leur autonomisation, sans oublier l’employabilité des jeunes. Selon elle, les jeunes sont une force, mais aussi un défi et il faut que l’économie et le secteur privé puissent absorber ces jeunes diplômés qui rentrent sur le marché. Dans ce sens, il faut surtout créer les conditions pour qu’ils puissent eux-mêmes créer leurs propres entreprises. Des questions liées à la protection de l’environnement, à la biodiversité, la digitalisation, etc. ont également été abordées, a-t-elle confié.
Mme Héléna Nosolini Embalo
Echanges sur les enjeux des télécommunications
La seconde audience est accordée à la présidente de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques des Postes et de la distribution de la Presse (ARCEP) de la République Française, Mme Laure de la Raudière. A l’issue de son entretien avec le Premier ministre, elle a expliqué qu’elle est à Lomé dans le cadre de la réunion des régulateurs francophones (FRATEL) tenue dans la capitale togolaise, à l’initiative de l’ARCEP-Togo. Cette rencontre avec la cheffe du gouvernement, a-t-elle dit, a été l’occasion d’échanger sur les enjeux des télécommunications, de la qualité de services des réseaux de télécommunications, mais aussi sur la transformation numérique du Togo au bénéfice des entreprises et citoyens. Elle a rappelé qu’elle a eu à échanger avec le directeur de l’ARCEP-Togo, lors de sa visite en France, sur la façon dont la France régulait, par les données, le secteur des télécommunications, en mesurant la qualité du service sur le terrain, l’accès et la couverture des réseaux mobiles, avant de restituer ces informations aux opérateurs et au public pour que ceux-ci puissent comparer les offres, la qualité de services d’un réseau mobile l’un par rapport à l’autre. Selon elle, « l’ARCEP-Togo a fait la même chose et en deux ans, il y a eu de remarquables progrès, en matière de qualité de services sur le réseau de télécommunication, notamment sur le réseau mobile du Togo ». Les discussions ont également porté sur la transformation numérique de la société et sur l’importance de dématérialiser, de rendre en ligne tous les services administratifs, avec au premier chef l’Etat civil et l’identité numérique, qui sont un projet porté par le Premier ministre avec force pour accompagner cette transformation. Ceci, afin que le Togo puisse bénéficier des avantages liés à cela, notamment en matière de développement. A son avis, la compréhension du Premier ministre de ces enjeux se traduit par la volonté de moderniser le Togo, en mettant en œuvre, de façon très rationnelle, ces sujets du numérique, avec une insistance sur les compétences et la formation, pour que des experts togolais puissent développer ces services pour l’administration, les sociétés, etc.
Mme Laure de la Raudière à l’issue de l’audience
Mélissa BATABA
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