Le monde entier a commémoré, dimanche 20 novembre 2022, la Journée internationale des Droits des enfants. La commémoration au Togo a été marquée, le 22 novembre 2022, au Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour les Enfants (CADJE) à Lomé, par le lancement du « Projet de Réinsertion des Enfants en Conflit avec la Loi » (PRECL). C’est une initiative de l’Association Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus » (SMPDD), pour soutenir les actions de l’Etat, dans la perspective d’asseoir une stratégie nationale de réinsertion des enfants en conflit avec la loi, en luttant contre la récidive, la surpopulation des CADJE et la délinquance juvénile.
Le lancement du « Projet de Réinsertion des Enfants en Conflit avec la Loi » (PRECL), le 22 novembre 2022, à Lomé, s’inscrit dans le cadre des manifestations commémoratives de la Journée internationale des Droits des enfants célébrés, chaque 20 novembre. Partie du constat selon lequel, le Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour Enfant (CADJE) de Lomé, dont la capacité d’accueil de 30 enfants, regorge depuis un certain temps, d’environ 90 enfants, avec un fort taux de récidive, l’Association Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus » (SMPDD) a initié ce projet pour soutenir les actions de l’Etat. Ceci, pour asseoir une stratégie nationale de réinsertion des enfants en conflit avec la loi, en luttant contre la récidive des mineurs, la surpopulation du Centre et la délinquance juvénile.
Le projet en question
Selon Mme Enyonam Agloh, psychologue à SMPDD, le projet va se dérouler en trois étapes. Premièrement, les enfants placés au CADJE seront étudiés et évalués, individuellement, à travers des accompagnements psychologiques, des appuis éducationnels et orientations scolaires, en vue de chercher des solutions à apporter pour leur réinsertion. Cette réinsertion commence aussi, depuis la maison de détention, par la recherche des parents, la médiation entre les parents et l’enfant en cas de mésentente, le renforcement des capacités des parents sur le plan éducatif et financier, si besoin est. Deuxièmement, ayant bénéficié d’une ordonnance de placement de la part du CADJE, l’enfant va séjourner, pendant un temps relativement court, dans la Maison de Réinsertion pour Enfant en Conflit avec la loi (MRECL), où il sera, psychologiquement, suivi, avec un appui éducationnel et une préparation pour un placement dans les familles d’accueil. La dernière étape est l’intégration de l’enfant dans les familles d’accueil qui peuvent être biologiques ou autres préalablement identifiées et formées. Le projet se propose à terme, de réduire le taux de récidive chez les enfants et de maintenir la capacité d’accueil des CADJE.
A l’occasion, le ministre de la Justice et de la Législation, Pius Agbétomey, s’est dit séduit, émerveillé et enchanté par ce projet, dont l’ambition est d’assurer le bien-être des enfants, depuis la détention, en passant par la famille d’accueil, jusqu’à la famille biologique. « Le ministère trouve en l’Association SMPDD, un partenaire de choix. Nous allons travailler main dans la main pour parvenir à l’objectif final du projet, afin de porter haut le flambeau de la réinsertion au Togo », a-t-il déclaré.
Le ministre Agbétomey a, par ailleurs, invité l’ensemble de la société togolaise à s’impliquer, davantage, dans la réinsertion des enfants en conflit avec la loi, car « l’enfant est le père de l’Homme, donc relève de demain ».
Plusieurs autorités administratives, judiciaires, sécuritaires, ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers ont assisté au lancement de ce projet.
L’Association SMPDD est créée, en 2013, et œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des personnes démunies. Dans le milieu carcéral, ses actions sont axées sur la promotion et la protection des droits des personnes détenues, ainsi que l’amélioration des conditions de travail du personnel pénitentiaire.
Vincent K. HOEDANOU
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