Le 18e point de presse hebdomadaire de la Coordination Nationale de la Gestion de Riposte contre la COVID-19, a eu lieu jeudi 10 septembre, à l’hôtel Ibis, à Lomé. Cette rencontre a permis de dresser le bilan de la situation de cette pandémie au Togo la semaine dernière et d’informer l’assistance sur la décision du gouvernement, d’instaurer une assurance risque COVID-19 à tous les agents de santé, mais aussi de les former pour plus de perfectionnement.
Au cours de ce point de presse, tenu le 10 septembre, à Lomé, la Coordination Nationale de la Gestion de Riposte contre la COVID-19, a fait l’état des lieux de cette maladie au Togo et les mesures sanitaires prises pour diminuer les cas de contamination. Selon le coordonnateur national de la riposte, le Col-médecin Djibril Mohaman, depuis la semaine dernière, le taux de contamination de cette maladie à flambée encore dans certaines régions du pays. Il s’agit notamment de Kara, Sokodé, Assoli, Bassar, Adjégré et dans les Lacs. Ceci est dû à l’organisation clandestine des fêtes traditionnelles, aux mariages, aux funérailles et au non-respect des mesures barrières prises par le gouvernement. « En ce qui concerne la lutte dans ce domaine, nous avons échangé avec les chefs traditionnels, chefs de cantons, les maires et les préfets sur l’initiative du ministère de l’Administration territoriale. Ils doivent s’impliquer davantage dans cette lutte en accentuant les sensibilisation auprès de leur population sur les mesures barrières », a laissé entendre le Col-médecin Djibril. A cet effet, ces Régions sont bouclées lors des fêtes traditionnelles et un couvre-feu est décrété. « Nous avons du respect pour nos us et coutumes, mais nous devons respecter aussi les mesures barrières et éviter les risques de contamination. Actuellement, la Préfecture des Lacs est bouclée du moins au niveau de la forêt sacré », a-t-il souligné.
Parlant de l’évolution de cette pandémie, il a indiqué que 150 cas ont été enregistrés la semaine surpassée, contre 112 cas la semaine dernière. Pour les guéris, 116 cas ont été noté la semaine surpassée, contre 109 la semaine dernière. Malheureusement, on enregistre 06 décès.
Mesures pour protéger le personnel des soins de santé
Au cours de ce point de presse, le Col-médecin Djibril a informé l’assistance sur les mesures prises par le gouvernement pour protéger le personnel des soins de santé qui s’occupe des malades de COVID-19, depuis son apparition. Ainsi, a-t-il déclaré : « Quand on parle de la pandémie, il faut s’intéresser aux personnes qui s’occupent des malades. Parmi ces acteurs, il y a ceux qui sont sur la 1re, 2e, et 3e ligne. Ceux qui sont en première ligne ce sont les agents de santé. Ils étaient obligés d’affronter le danger et de s’exposer car, c’est leur mission. Il faut protéger ces personnes ». C’est la raison pour laquelle, le gouvernement a pris les premières mesures en octroyant une bonne quantité d’équipement de protection individuel aux personnels de santé. Ceci, pour réduire les risques de contamination chez les médecins. Le Col-médecin Djibril a laissé entendre également que, le gouvernement a instauré une assurance spéciale COVID-19 pour le personnel soignant. L’objectif de cette assurance est d’apporter des réponses appropriées à la problématique de risques intrinsèques liés à l’exposition du personnel soignant dans leur mission. Cette assistance couvre tous les agents de santé et le personnel administratif. La période de cette assurance est de trois mois renouvelable et la garantie prend fin lorsqu’un vaccin sera disponible. En fin, la dernière mesure est celle relative à la formation de tous les agents de santé sur toute l’étendue du territoire, afin de leur permettre de renouveler leur connaissance dans le domaine de la santé. « Pour ce qui est des cliniques et cabinets privés, et aussi les pharmaciens, ils peuvent s’ils le souhaitent, souscrire à cette assurance et payer leurs cotisations », a-t-il indiqué.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
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