La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé, samedi 20 Janvier 2018, dans l’enceinte de l’immeuble de la CEDEAO (BIDC-Lomé), la 17e session extraordinaire du Conseil des ministres de la dite institution. Les chefs de la diplomatie des différents pays membres ont essentiellement débattu des modalités d’attribution des postes statutaires dans le cadre de la réforme souhaitée par les chefs d’Etat, ainsi que des différentes étapes du processus de recrutement des fonctionnaires statutaires.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est engagée, depuis une décennie, dans un chantier de réformes structurelles et institutionnelles qui arrive presque à son parachèvement. Dans cette logique, et faisant suite à l’exhortation adressée à la Commission par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement en décembre dernier, d’accélérer la mise en œuvre du projet de réforme institutionnelle, s’est tenue, samedi, à Lomé, la 17e session extraordinaire du Conseil des ministres de l’instance communautaire. Il s’agissait essentiellement pour les participants, notamment les ministres des Affaires étrangères des pays membres d’accorder leurs violons pour mener des réflexions fécondes sur les règles d’attribution des postes statutaires, afin de permettre aux institutions de la CEDEAO de s’inscrire dans une nouvelle dynamique d’efficacité et de pragmatisme.
Le choix du nouveau président de la Commission étant déjà fait en décembre dernier à Abuja, au Nigéria, cette rencontre de Lomé devait permettre d’aboutir à des consensus constructifs autour des postes restants et à formuler des recommandations et résolutions concrètes et évolutives à soumettre à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement. L’une des réformes porte sur la réduction des postes ou du nombre des commissaires et la difficulté réside dans les critères d’attribution. Mais, si elle aboutit, la réforme aura le mérite de pallier des handicaps actuels de capacités de la CEDEAO et de renforcer en conséquence, ses capacités de fonctionnement. Car, elle répond en effet, aux exigences d’adapter l’institution aux règles modernes de gouvernance, ainsi qu’à l’impératif d’un usage à la fois rationnel et raisonnable des ressources.
Pour cela, Pr. Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, président du Conseil des ministres, a invité les participants à voir dans ce projet de réforme de la CEDEAO un élan vital et une décision d’adapter ses règles de fonctionnement et pratique comportementales aux enjeux et exigences de l’heure. « Notre capacité d’intégration régionale gagnera davantage en légitimité si nos populations ont le sentiment qu’ils sont les premiers destinataires des ressources de l’institution », a-t-il dit, comptant sur l’engagement des uns et des autres à faire aboutir ce grand chantier qui, à terme, permettra à la CEDEAO de franchir un cap qualitatif dans sa quête de performance.
Dans son mot de bienvenue, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza, a expliqué que l’intention des chefs d’Etat pour la réforme est de réduire les charges administratives, afin de consacrer l’essentiel des ressources aux projets vitaux qui impactent la vie des citoyens. « Pour que nous puissions mettre tout cela en œuvre, tout dépend de l’esprit de cohésion », a-t-il lancé, avant d’en appeler à un consensus fraternel et à l’esprit communautaire.
Faustin LAGBAI
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