Intégration régionale

Le Comité Interparlementaire de l’UEMOA tient sa session budgétaire à Lomé

M. Jérémie N’Gouan (au milieu) président de la CIP
Le Comité Interparlementaire de l’UEMOA tient sa session budgétaire à Lomé

La 42e session ordinaire du Comité Interparlementaire de l’UEMOA (CIP-UEMOA) a ouvert ses travaux, lundi 13 Août, dans la capitale togolaise. Jusqu’au 22 août, elle va réunir les députés membres du Comité, pour délibérer sur des questions institutionnelles et budgétaires. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le premier responsable de cette institution, M. Jérémie N’Gouan, en présence du président de l’Assemblée nationale, M. Dama Dramani.

Pour la deuxième fois, en 4 ans, le Comité Interparlementaire de l’UEMOA (CIP-UEMOA) a choisi Lomé pour ses délibérations.

En effet, depuis lundi, elle tient sa 42e session ordinaire, dite session budgétaire, à l’hôtel Sarakawa. A l’agenda de cette réunion, qui va jusqu’au 22 août, sont inscrits des sujets importants à savoir : la présentation du schéma de fonctionnement de l’UEMOA et un focus sur le Comité Interparlementaire, le point d’exécution du budget 2018 du CIP au 31 juillet 2018 et du programme des activités au 2e semestre 2018. Il s’agit aussi de l’examen du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2019-2021 de cette institution, ainsi que son programme d’activités pour l’année 2019. La session va également écouter les comptes rendus des travaux de la 41e session ordinaire, de la réunion de l’inter sous-comité du CIP et de la réunion du Comité d’élaboration du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2019-2021 du CIP. En dehors de ces questions, un nouveau député, au titre du Sénégal, sera présenté, de même que les nouveaux secrétaire Général Permanent et comptable/régisseur du CIP.

Les députés présents vont, en outre, visiter le poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkassé, installé à la frontière Togo-Burkina-Faso, pour accompagner la Commission de l’UEMOA et améliorer la visibilité des projets financés par l’Union.

Les défis de l’intégration rappelés

A l’entame des travaux, le président du CIP-UEMOA, M. Jérémie N’Gouan, a remercié le président du Togo, Faure Gnassingbé, pour ses actions en faveur de la paix, du développement, de la démocratie et de l’intégration sous régionale. Selon lui, aujourd’hui, l’intégration constitue un moyen de survie. Car, l’importance et la complexité des défis à relever supposent l’adhésion des populations au projet de construction d’un espace harmonisé et prospère. Le président du CIP-UEMOA a promis qu’au cours de son mandat, le CIP ne ménagera aucun effort, dans son rôle régalien au profit des Etats membres. Ceci, à travers les sujets tels que la libre circulation des personnes et des biens, le droit d’établissement, la question concernant la sensibilisation de la société civile sur les élections législatives et présidentielle, la bonne gouvernance, la lutte contre le fléau de la corruption, etc. Il a, pour finir, félicité la Guinée Bissau d’avoir mis en œuvre, dans le plus bref délai, les dispositions de la feuille de route définie par la CEDEAO. Le CIP salue, par la même occasion, les chefs d’Etat de la Communauté pour avoir levé les sanctions imposées à ce pays. L’institution se félicite également du travail fait par les chefs d’Etat pour élaborer une feuille de route visant la sortie de crise au Togo. Elle souhaite vivement que toutes les parties prenantes s’engagent à la mise en œuvre effective des dispositions contenues dans cette feuille de route.

Par ailleurs, M. N’Gouan, a émis le vœu que la deuxième phase de l’élection présidentielle au Mali, tenue, le 12 août dernier, connaisse une issue favorable et que le résultat sorti des urnes reflète le choix du peuple souverain du Mali.

Dans son allocution de circonstance, le président de l’Assemblée nationale, M. Dama Dramani, ancien président du CIP-UEMOA, a exprimé la joie et la fierté du Togo d’accueillir cette session. Il a, ensuite, réitéré l’attachement du pays et de ses dirigeants au processus d’intégration sous régionale, dont le CIP-UEMOA assure la mission de contrôle démocratique. Il s’est réjoui du statut plénier dont jouit actuellement le CIP, même si tout ne se passe pas encore comme sur des roulettes. Aussi, a-t-il encouragé ses collègues, représentant la diversité des populations de l’espace communautaire, à faire du CIP un véritable creuset pour consolider les acquis, afin d’atteindre le reliquat des objectifs assignés à l’institution.

A noter que le CIP-UEMOA est un organe de contrôle de l’Exécutif qu’est la Commission de l’Union.

Blandine TAGBA-ABAKI

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