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Le CNDS discute sur la vie chère, la sécurité, la santé et la rentrée scolaire

Vue d'ensemble des différentes parties prenantes à la rencontre
Le CNDS discute sur la vie chère, la sécurité, la santé et la rentrée scolaire

Une réunion du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) s’est tenue vendredi 9 septembre 2022, à la salle de conférence de la SAZOF à Lomé. Cette rencontre spéciale, élargie aux représentants des Fédérations des Syndicats des Enseignants du Secteur de l’Education, au Collectif des Syndicats de base du Secteur de la Santé, de l’Union nationale Togolaises des Associations des Parents d’élèves, de la Coalition nationale pour l’Education pour tous, ainsi qu’aux responsables de l’Enseignement confessionnel a permis aux participants d’échanger sur des sujets brûlants de l’heure. Il s’agit de la vie chère, de la sécurité, la santé et bien entendu, de la rentrée scolaire qui va s’effectuer dans un contexte de vie chère. Cette assise, initiée par le gouvernement a été aussi l’occasion pour chacun des dix ministres présents, de se prononcer et de réaffirmer, chacun dans son domaine, sa volonté de dialogue, de concertation, d’écoute et d’intérêt par rapport aux préoccupations et aux doléances des travailleurs et de l’ensemble de la population.

Le ministre Bawara faisant le point de la rencontre aux journalistes

A l’initiative et à la demande du gouvernement, le Conseil National du Dialogue Social (CNDS) s’est réuni le 9 septembre 2022, pour s’exprimer sur plusieurs questions dont l’état de mise en œuvre du mémorandum signée en mars 2022, la rentrée scolaire dans un contexte de vie chère, la santé, l’apaisement du climat social etc. A l’issue de cette rencontre qui a connu la présence d’une forte délégation de membres du gouvernement, certaines parties se sont prononcées, tout en saluant la sincérité et la convivialité qui ont régnées au cours des échanges. Pour M. Kanitom Kofi, porte-parole des fédérations de syndicats d’enseignants, cette initiative du gouvernement vient au moment où, ensemble avec les autres fédérations, il fallait nouer un langage et pouvoir aborder la rentrée scolaire qui se présente dans un contexte particulier. « Cette rencontre du CNDS a fait état des lieux de la disposition de la sécurité en vigueur dans le pays. Nous avons aussi écouté le ministre des Finances qui nous a donné une approche de la réalité financière du pays et nous nous sommes prononcés sur l’état de mise en œuvre du mémorandum. Sans ambages, tout ce que nous avons dit, se met à l’œuvre, sauf qu’il y avait à accélérer un certain nombre de points que nous avons indexé. Ces points ont été relatifs à la proclamation des résultats des enseignants du concours de recrutement, dont un nombre assez impressionnant d’enseignants volontaires. Nous avons également évoqué le problème de la rentrée qui pose problème par rapport au fonds de fonctionnement parce que depuis un certain temps, il y a eu exonération des frais de scolarité. La première expérience a été amère, car pour avoir les frais de fonctionnement, les chefs d’établissement ont affronté beaucoup de problèmes. Les ministres en charges des Finances et de l’Education ont promis accélérer le processus afin que cette rentrée ne connaisse plus de ces problèmes », a-t-il indiqué. Le représentant des syndicats des agents de Santé, Dr Gilbert Tsolényanou, a de son côté, confié que, le 3 août dernier, le gouvernement a sorti une liste additive de 536 agents pour compléter la liste de 700 agents recrutés en 2021 dans le secteur de la santé, selon la promesse faite il y a un an, de porter le nombre, à plus de 1207 comme prévu par les recommandations. « Nous avons apprécié cette action tout en rappelant les autres points qui restent. Il s’agit de recruter avant la fin de cette année, 2596 agents comme le stipule les recommandations du Groupe de travail. Les autres points sont les équipements en milieu hospitaliers », a-t-il fait savoir.

La volonté et la disponibilité du gouvernement à œuvrer pour des solutions idoines réaffirmées.

Par rapport à toutes ces préoccupations, les ministres présents, ont réaffirmé leur volonté et leur disponibilité à œuvrer pour des solutions idoines. Pour le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue sociale, M. Gilbert Bawara la délégation gouvernementale a écouté les préoccupations des organisations syndicales et des autres participants à la rencontre et s’engage de continuer à œuvrer pour que notamment, la rentrée scolaire puisse se dérouler dans un climat de sérénité et d’apaisement. « Par rapport aux interventions des fédérations des syndicats des enseignants, nous nous sommes rendus compte que le gouvernement, tout comme les autres acteurs, ont beaucoup travaillé pour que le protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation signé en 2019, ainsi que le mémorandum d’entente sur le secteur de l’éducation qui avait été signé le 10 mars 2022, que les dispositions et les engagements qui avaient été souscrits sont respectés. A cet égard, le gouvernement annonce que dans les prochains jours, les résultats du concours de recrutement des enseignants sera proclamé et la proclamation de ces résultats permettra d’intégrer un certain nombre d’enseignants volontaires », a-t-il confié. Selon le ministre, ceci fera que, le reliquat des enseignants volontaires des établissements d’enseignement public bénéficie de gratification exceptionnelle que le gouvernement avait mobilisé à l’issue de la signature du mémorandum d’entente. Car, le gouvernement s’engage à soutenir et accompagner les établissements publics, afin que leur fonctionnement ne pâtisse pas de la mise à disposition des frais de fonctionnement.

Le gouvernement appelle à la mobilisation de tous pour une stabilité sur tous les plans

Aux dires du ministre Bawara, dans le secteur de la santé, des pas de géants ont été affranchis dans la réponse aux doléances posées. Pour le reste, le gouvernement a marqué une oreille attentive et un intérêt par rapport aux difficultés qu’éprouvent les travailleurs de cette corporation et l’ensemble de la population togolaise en général, face au phénomène de la vie chère. Les préoccupations et les propositions faites à cet effet ont été notées par le gouvernement qui va poursuivre ses réflexions et naturellement, toute mesure qui pourrait être envisagée dans les limites des ressources publiques sera prise. Sous un autre angle, M. Bawara a fait comprendre que le gouvernement a pris conscience qu’il faut renforcer les contrôles sur les marchés, notamment sur les produits qui sont exonérés de taxes ou d’impôts pour nous assurer qu’il n’y a pas de commerçants véreux qui à la fois, bénéficient d’exonération et en même temps ne répercute pas cela dans les prix des produits de première nécessité. « Aussi, nous sommes conscients que les rentrées scolaires peuvent souvent être synonyme d’angoisse, d’inquiétude pour les parents d’élèves, pour les familles par rapport à la situation qui prévaut aujourd’hui, parlant de la vie chère, du coût des fournitures. La période très difficile que notre pays, à l’instar des autres pays à travers le monde a connu avec la crise sanitaire, avec les répercussions de la crise en Ukraine, son impact avec la hausse des produits pétroliers, l’inflation galopante qui est observée, avec la situation qui prévaut dans la sous-région ouest-africaine,  à laquelle notre pays n’échappe pas parce que nous avons connu des cas dans la région des Savanes, a induit un certain nombre de difficultés y compris en matière de vie chère», a-t-il dit. Il a conclu que le gouvernement se devait d’expliquer à nouveau, toutes les mesures prises, à travers la subvention continue des engrais et les exonérations qui ont été accordées sur certains produits y compris les produits pétroliers. 

Yankolina M. TINGAENA

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