Santé

Le CICL sensibilise les femmes aux dépistages précoces du cancer du sein et du col de l’utérus

Les journalistes reçoivent les explications sur le fonctionnement d'un appareil.
Le CICL sensibilise les femmes aux dépistages précoces du cancer du sein et du col de l’utérus

Le Centre International de Cancérologie de Lomé (CICL) a organisé, les 15 et 16 novembre 2024, une journée portes ouvertes pour des séances de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus. Couplées de sensibilisation pour informer les femmes des ravages que cause ce mal, ces activités sont destinées à motiver les femmes à faire des dépistages précoces, afin que la pathologie, une fois détectée tôt, puisse être prise en charge facilement et à moindre coût. Axées sur le thème « le cancer du sein en pratique clinique », ces journées ont permis à des médecins de partager les pratiques en matière de traitement des cancers.

Médecins eucologues et femmes dépistées peu avant le fitness

Face aux nombreux dégâts que provoquent les cancers dans le monde et plus spécifiquement au Togo, le Centre International de Cancérologie de Lomé (CICL), une structure dont la mission est de lutter contre ces fléaux, a décidé de maintenir la flamme de la sensibilisation, au-delà du mois d’octobre Rose. Et pour cause, le nombre de cas de cancer est en nette augmentation. « Nous sommes à la fin du mois d’octobre dédié au cancer du sein, et si nous continuons à en parler en novembre, c’est que le jeu en vaut la chandelle. Le cancer de sein est bel et bien présent dans nos milieux et ce qu’on remarque est que les femmes arrivent très en retard au diagnostic dans un état de détresse. Si nous voulons encore insister sur l’octobre rose, c’est pour pousser les femmes à faire le dépistage et les sensibiliser sur les conséquences dramatiques, lorsqu’elles arrivent en retard. Une fois le cancer du sein dépisté tôt, le diagnostic va être plus facile et le coût moins élevé. Car le traitement du cancer est onéreux et il est difficile pour les patients de supporter les dépenses liées au mal », s’est alarmée la directrice du Centre, Dr Atanlé Adjouavi-Adjenou.

Pour donner de la joie aux femmes en situation, elle plaide pour une prise en charge efficace pour les femmes, afin de mettre un terme à ces cas aux seins dévastés, abimés, pourris. Dans ce sens, une fondation dénommée « Action contre le cancer au Togo » est créée pour faire parler le cœur de chaque Togolais, en donnant un peu de ce qu’on a pour sauver ces femmes atteintes. Dressant un tableau sombre de la situation du cancer, la directrice du Centre a déclaré que pour la seule année 2022, plus de 20 millions de personnes vivaient avec le cancer et 600 femmes en sont mortes. « Plus vite le cancer est dépisté, et mieux il est soigné. Plus tôt le diagnostic est fait et plus facile sera le traitement », conseille-t-elle.

Du traitement thérapeutique en chirurgie

Parlant des options thérapeutiques en chirurgie du cancer du sein dans le cas d’un dépistage, Dr Mawuli Damigou Sambiani, médecin-chirurgien oncologue, a indiqué que la pratique chirurgicale sur le cancer du sein a beaucoup évolué dans le temps. Les pratiques, de plus en plus, tendent à pouvoir examiner les patientes beaucoup plus tôt, pour avoir des cancers de petite taille, afin qu’on ne soit pas obligé d’enlever tout le sein, mais en proposant une chirurgie de réduction du sein, (en le préservant et en restaurant une certaine qualité, en le rendant plus beau et plus admiratif). Ceci, dans le but que la femme ne perde pas la symétrie de sa poitrine. « Pour les patientes qui ont, à ce jour, un cancer évolué, nous sommes tenus de les opérer, en leur proposant un traitement complet, pour pouvoir les amener vers la guérison et plus tard leur proposer une reconstruction mammaire, c’est-à-dire faire un nouveau sein par des procédés de chirurgie pour leur redonner une symétrie de leur poitrine. Cela peut se faire par les moyens d’utilisation de greffons sur le corps de la patiente, en se servant de la graisse, des muscles du ventre ou du dos ou des prothèses mammaires », a expliqué le médecin-chirurgien. Dr Sambiani a déploré, cependant, le fait qu’à ce jour, les coûts de la chimiothérapie à la chirurgie, en passant par la radiothérapie, soient à la seule charge des patientes et de leurs familles. Mais, il a tenu à préciser que pour les patients disposant d’une assurance, celle-ci n’est valable que dans le cadre de la chirurgie pour l’achat des produits. Il rassure que la chirurgie est très bien pratiquée avec succès au Togo, dans les centres, comme au CHU SO, avec des médecins suffisamment aguerris. Sans désespérer, le Dr Sambiani nourrit l’espoir qu’avec la construction très prochaine du centre public de traitement du cancer, dont la première pierre vient d’être posée, les prises en charges en radiothérapie et en chimiothérapie pourront permettre d’améliorer l’utilisation des services de santé en cancérologie.

La phase du fitness proprement dite.

A l’issue d’une visite guidée du centre, dans le but de montrer tout le processus que suit une patiente, les invités ont eu droit à des présentations sur comment se comporter devant un nodule suspect du sein, sur la lecture d’un examen écho-mammographique du sein, et d’un compte rendu anatomopathologique, les traitements médicaux et les options thérapeutiques en chirurgie du cancer du sein.

Le Centre International de Cancérologie de Lomé (CICL) offre tous les traitements et soins possibles (chimiothérapie, radiothérapie, imagerie pour faire le bilan d’extension chirurgie), grâce à des équipements de dernière génération et des technologies de pointe.

Les deux journées ont été bouclées par des séances de sensibilisation, de fitness et de dépistages gratuits.

Zeus POUH-PEKA

Santé

A lire dans Santé