Les effets néfastes de la consommation des produits du tabac sur la santé des populations ne sont plus à démontrer. Pour endiguer le phénomène du tabagisme, plusieurs acteurs s’engagent dans le combat. C’est dans ce sens que le Centre Autonome D’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement (CADERDT), avec l’appui de la Fondation pour le renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) a mené une étude sur « la politique fiscale au service de la lutte antitabac : simulation des répercussions d’une modification du système de taxation des produits du tabac ». Plusieurs acteurs de lutte contre le tabac, provenant des institutions publiques et privées, se sont réunis pour la dissémination de résultats de cette étude.
Le Centre Autonome D’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement (CADERDT), avec l’appui de la Fondation pour le renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) a mené une étude sur « la politique fiscale au service de la lutte antitabac : simulation des répercussions d’une modification du système de taxation des produits du tabac ».
Ce rapport stipule que la prévalence du tabagisme au Togo est estimée en 2013, pour les hommes entre 11,3% et 11,9% et entre 4,3% et 0,7% pour la gente féminine. Le rapport relève également que la fiscalité appliquée au tabac, par Togo et encadrée par les directives communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO demeure faible et ne permet pas au Togo de réduire la consommation du tabac et sa prévalence. Par ailleurs, comparé à la taxe « ad valorem » de 45% actuellement appliquée, un système de taxation mixte (taxe ad valorem et taxe spécifique) conduirait à une baisse de la prévalence du tabagisme et à une hausse des recettes fiscales, grâce à l’effet direct qu’il aurait sur le prix de vente du tabac. « Nous partons du constat qu’à chaque instant, nos concitoyens sont exposés à la fumée du tabac d’une manière ou d’une autre. Il convient de mettre tous les moyens pour enrayer ce phénomène. Nous explorons les leviers de la fiscalité. Il s’agira d’augmenter le prix à l’importation. Ce faisant, il est certain que le problème soit résolu car, au Togo, 55% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté et les fumeurs seront obligés d’affecter leur budget à autre chose qu’à la consommation du tabac », a laissé entendre M. Richard Abalo K. Padakalé, expert en suivi et évaluation au CADERDT.
Yankolina M. TINGAENA
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