Le 12è Congrès international de PSYCause et le 2è Congrès et la Société Togolaise de la Santé Mentale (SOTOSAM) se tient à l’Université de Lomé. Le thème retenu à ces deux assises est : «La Francophonie face à la mondialisation : Famille et psychopathologie dans l’espace francophone».
Cette rencontre a pour objectif de permettre aux professionnels de la santé mentale issus du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, de la France, de la Belgique et du Canada, de débattre de la prise en charge des crises psychiques dans les familles. Ceci, en lien avec la mondialisation et les bouleversements socio-économiques. Il s’agit, plus précisément, d’une rencontre de partage des expériences dans la prise en charge et la prévention des problèmes psychiques dans les familles. Il sera également question, au cours des assises, de lancer des recherches multipartites entre l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique, le Canada et l’Afrique afin de voir comment les professionnels de ces trois continents peuvent travailler ensemble, malgré leurs diversités. La rencontre sera aussi, marquée par de petits ateliers au profit des professionnels de la santé mentale du Togo.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr. Octave Nicoué Broohm a, à l’ouverture des travaux, indiqué que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), définit la santé mentale comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté. Il a ajouté que face aux crises multiformes auxquelles l’Homme fait face, dans un monde en évolution rapide, l’individu est plus que jamais en quête de sens et d’identité. «Face à la mondialisation, des questions se posent autour de l’organisation de la structure familiale constamment menacée», a-t-il souligné. Il a confié qu’au Togo, l’engagement du gouvernement dans la promotion de la santé mentale se traduit par la mise en place d’un Programme Nationale de Santé Mentale, la création d’une Ecole de formation des masters en santé mentale à l’Université de Lomé (UL) et la mise en place des unités de santé mentale dans tous les centres hospitaliers universitaires et régionaux. Il a également indiqué que le Togo dispose de psychiatres, de psychologues, ainsi que des paramédicaux spécialisés en santé mentale, en vue d’une meilleure prise en charge des populations. Il a salué la forte mobilisation des professionnels à ces assises qui, selon lui, augurent de la qualité des échanges, par la mutualisation des expériences scientifiques et universitaires respectives.
Le président de la Société Togolaise de la Santé Mentale (SOTOSAM), Pr Kolou Dassa a, pour sa part, indiqué que ces assises constituent une contribution de la communauté scientifique universitaire, non seulement, par rapport aux nouvelles exigences de la mondialisation, mais aussi, par rapport aux nouveaux enjeux de la francophonie. Il a rassuré les communautés de la prise en charge médicale des maladies mentales.
Parmi les maladies mentales, on peut retenir, les psychoses, la schizophrénie, la dépression, l’épilepsie, le retard mental et les troubles de l’anxiété.
Françoise AOUI
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