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L’Assemblée nationale vote la loi portant création de la mutuelle panafricaine de gestion des risques

Le président de l'Assemblée nationale Dama Dramani
L’Assemblée nationale vote la loi portant création de la mutuelle panafricaine de gestion des risques

Le projet de loi autorisant la ratification de l’accord portant création de l’institution de la mutuelle panafricaine de gestion des risques, signé à  Pretoria en Afrique du Sud, le 23 novembre 2012 est voté, ce vendredi,  par l’ensemble des députés présents à la 11è plénière de la première session ordinaire de l’année 2017.

Les travaux ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, M. Dama Dramani en présence des commissaires du gouvernement, à savoir les ministres de l’Environnement et des Ressources forestières, M. André Johnson et de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique,  Col. Ouro Koura Agadazi. Cette séance plénière met fin à la première session ordinaire de l’année 2017.

Ce vendredi, la loi autorisant la ratification de l’accord portant création de l’institution de la mutuelle panafricaine de gestion des risques, signé à Pretoria, le 23 novembre 2012 est votée par l’Assemblée nationale.

Par cet acte, le Togo s’engage pleinement à lutter contre le changement climatique, souvent source de catastrophes naturelles telles que les inondations, les sécheresses et l’érosion côtière qui compromettent, notamment les efforts de développement entrepris par les Etats africains aux économies essentiellement rurales et agricoles.

En effet, la création de cette institution spécialisée de l’Union Africaine (UA) désignée sous l’acronyme anglais ARC (Africain Risk Capacity) s’inscrit dans la recherche d’une solution continentale aux risques de pertes et de dommages causés par les éléments météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles qui affectent les populations africaines en fournissant des réponses ciblées aux désastres plus rapidement et de manière financièrement avantageuse, objective et transparente. Etant donné que 70% de la population togolaise vit de l’agriculture, la mise en œuvre effective et efficiente de cette loi réduirait tant soit peu la vulnérabilité des populations. Sa mise en œuvre renforcerait également des compétences des acteurs qui interviennent en cas de catastrophes dans le pays. La ratification de cet accord portant création de l’ARC permettra au Togo de bénéficier du programme de renforcement des capacités de l’ARC et de l’assistance financière en cas de surveillance de catastrophes naturelles ainsi que de l’accompagnement de l’institution  dans la planification et la gestion prompte des risques de catastrophes naturelles.

La mutuelle est ainsi  dotée d’une compagnie d’assurance (ARC Ltd) sur laquelle les Etats parties peuvent transférer leurs risques de catastrophes naturelles. Les pays membres, pour ce faire, paient des primes d’assurance annuelles dont le montant dépend de leur taille et de l’analyse des risques de surveillance et d’impact des inondations, des orages et des sécheresses  sur leur territoire. Cette participation permet à chaque pays d’accéder immédiatement à des fonds de secours, dont les montants sont bien plus importants que les primes versées, lorsque les seuils déclencheurs signalent la survenance d’une catastrophe climatique.

Après le vote, le ministre Ouro Koura Agadazi a précisé qu’en ratifiant cet accord portant création de l’ARC, le Togo s’engage à être membre de cette mutuelle. Ceci, dans le but de bénéficier des avantages y afférents. Cette mutuelle se révèle, a souligné le Col. Agadazi, comme un instrument de solidarité africaine et un mécanisme de réponse aux catastrophes climatiques. Il a salué l’acte citoyen et noble qu’ont posé les députés en ratifiant ce texte de loi qui permettra d’améliorer les capacités du gouvernement dans le renforcement de la résilience des populations mais surtout dans la planification, la préparation et la riposte à des phénomènes météorologiques extrêmes.

Le président de l’Assemblée nationale, M. Dama Dramani s’est réjoui du sens de responsabilité des élus du peuple qui a permis d’aboutir au vote de cette loi de ratification qui offre au Togo l’avantage de profiter de la solidarité des Etats parties en cas de catastrophes naturelles. Il a remercié les deux commissaires du gouvernement pour leur précieux concours au vote de cette loi.

La première session ordinaire de l’année 2017, ouverte le 4 avril dernier clôture donc ses travaux avec la 11e séance plénière. M. Dramani a rendu grâce à Dieu qui a veillé sur l’Assemblée nationale durant toute la session et a permis de réaliser tous les travaux accomplis dans l’intérêt de la nation. Globalement, selon lui, au cours des délibérations, l’esprit républicain a triomphé de la rhétorique politicienne. Faisant le bilan de la session, M. Dramani a souligné qu’elle s’est déclinée en onze séances plénières dont cinq consacrées à des questions au gouvernement. Les six autres séances plénières étaient consacrées à l’examen et l’adoption de sept projets de loi dont trois projets de loi de ratification.

Bernadette A. GNAMSOU

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