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L’Assemblée nationale élit trois  nouveaux  membres de la  CENI

Les députés mains levées
L’Assemblée nationale élit trois  nouveaux  membres de la  CENI

La 2e séance plénière de la 2e session ordinaire  s’est tenu, ce mardi 9 octobre 2018,  au siège de l’Assemblée  nationale, sous la direction de son président,  l’honorable Dama  Dramani. Au cours des travaux, trois nouveaux membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)  proposés par l’opposition, ont  été élus  au titre  de l’opposition  extra-parlementaire (2) et de la société  civile (1), en application du  consensus  obtenu  au niveau du dialogue inter-togolais.

Les travaux  ont également permis aux élus du peuple d’autoriser l’adhésion du Togo  à l’accord portant  création de la Banque Africaine d’Import-Export (AFREXIMBANK) signé le 8 mai 1993 à  Abidjan. Ils ont  également  voté  le projet de loi autorisant la ratification par le Togo  des  statuts  de la compagnie financière  dénommée «Africa 50-Financement de Projets» et «Africa 50- Développement de Projets», adoptés  le 29 juillet 2015 à  Casablanca  au Maroc.

L’Assemblée nationale, réunie  hier, pour la 2e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année, a procédé à l’élection puis à la nomination, conformément  au code électoral, et dans l’esprit de la feuille de route de la Commission de la CEDEAO et des facilitateurs  au dialogue inter-togolais, de trois nouveaux  membres de la CENI. Il s’agit de MM. Sibabi Boutchou de la Convention Démocratique des  Peuples Africains (CDPA) et Sébabé Tchassanti du Parti National Panafricain (PNP), en ce qui concerne l’opposition extra-parlementaire.  M. Klouvia Matéli Amétépé  Seth pour le compte de la société  civile. Ces  trois membres ont été cooptés par l’opposition, tel qu’arrêté par consensus au niveau du dialogue pour la recomposition d’une CENI plus inclusive. La  CENI sera  complète avec la nomination  des  cinq membres  de  l’opposition parlementaire.

Avant l’élection des membres de la CNEI, les  députés ont adopté  à l’unanimité  des  80 présents,  le projet de loi autorisant l’adhésion du Togo à l’accord portant création de la banque Africaine d’Import-Export (AFREXIMBANK). Cet accord a été signé à Abidjan, le 8 mai 1993, par les pays  africains en vue de faire face aux différents  facteurs qui entravent le commerce extérieur  africain, notamment la détérioration des termes de  l’échange, la baisse des prix des exportations, l’alourdissement de la dette extérieur et l’inadéquation des moyens  de financement.

La création de cette institution financière  multilatérale vise à faciliter, financer et   développer les échanges commerciaux entre les  pays africains ainsi qu’avec le reste du monde. L’AFREXIMBANK a donc pour but de  promouvoir et de développer les échanges  commerciaux sud-sud, d’une part entre pays africains et, d’autre part entre pays  africains et  autres pays.

L’adhésion  du Togo  à  cet  accord  lui permettra  de  participer  à l’actionnariat  de  cette  banque  et,  par  voie  de conséquence, de bénéficier de  ses  concours  financiers  ainsi que  de son soutien  à l’accroissement des exportations. Elle permettra  aussi au pays de jouer sa partition dans le développement du commerce intra-africain et  avec  le  reste  du monde.

Mobiliser les financements pour les grands  travaux

Le deuxième projet de loi voté par l’hémicycle hier, autorise le Togo à ratifier les statuts de la  compagnie financière dénommée «Africa 50-Financement de Projets» et «Africa 50- Développement de Projets», adoptés  le 29 juillet 2015 à  Casablanca,  au Maroc, à l’initiative  de  22 pays africains dont le Togo  et trois  institutions  financières  africaines  çà savoir : la banque  Al-Maghrib, la  banque  Africaine  de Développement  (BAD)  et  la  Banque  Centrale des Etats  de l’Afrique de l’Ouest  (BCEAO). Elle a pour  but  de mobiliser l’épargne à long terme des investisseurs dans des projets africains  d’infrastructures commercialement viables, à  grande échelle, sur l’ensemble de la chaîne de valeur du financement du projet, par le biais de deux structures : la société de financement de  projets  et  celle de développement de  projets.

C’est une compagnie qui s’appuie sur l’engagement financier des pays africains pour  attirer  des  investisseurs institutionnels, des  fonds  souverains, des  fonds  de  pension  et des  sociétés  d’assurance ainsi que d’autres sources de financement.

La ratification des statuts de cette compagnie  permettra donc au Togo de mobiliser le  financement nécessaire à la  mise en œuvre  des  grands chantiers de développement dans les  secteurs de l’énergie, du transport, de l’eau ou  des télécommunications. Elle renforcera  notamment, la politique de construction des  infrastructures  en gagée par le gouvernement depuis quelques  années.

Le président de l’Assemblée  nationale, Dama Dramani, s’est réjoui de l’autorisation  donnée  par le parlement au gouvernement  pour  opérer dans les domaines d’activités de ces  deux institutions financières en vue de tirer le plus  grand profit possible dans l’intérêt du développement de notre pays. Il a salué  l’initiative du gouvernement d’introduire ces deux projets  de loi  avant  de  remercie le ministre de la  Planification du Développement pour sa  contribution aux débats, en plénière comme en commission.

Pour  sa part, l’émissaire du gouvernement, Kossi Assimaïdou, a  témoigné  sa  reconnaissance  à la représentation nationale pour  le  vote  de  ces lois. Il a salué l’esprit de sacrifice, de rigueur et de  travail bien fait qui a régné tout au long du processus. «Vous venez là de donner au gouvernement les instruments juridiques  nécessaires  pour la  poursuite  de sa  politique  de  développement économique. Les deux lois que vous  venez  de  voter  s’inscrivent  dans le  cadre  de la recherche de solutions idoines pour le  développement économique et commercial de  l’Afrique en général et  du Togo en particulier», a-t-il dit.

Faustin LAGBAI

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