L’Assemblée nationale a tenu, le 29 décembre 2025, la 6e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année, sous la direction de son président Komi Selom Klassou. Une séance consacrée à l’adoption de trois projets de loi d’envergure : le projet de loi de finances rectificative, exercice 2025 et le projet de loi de finances, exercice 2026, qui met l’accent sur les priorités du gouvernement en matière de relance économique. La séance a également permis d’adopter la loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Le projet de loi adopté la majorité par les députés réunis.
Trois projets de loi ont été votés à la majorité des députés, réunis, le 29 décembre 2025, en séance plénière à l’Assemblée nationale. Ils ont approuvé définitivement le projet de loi de finances, exercice 2026, dont le budget s’équilibre en ressources et en charges 2751.542.015.000 FCFA. Ce budget, présenté comme ambitieux et réaliste, met l’accent sur la relance économique, la modernisation des infrastructures, le renforcement des services sociaux de base et la consolidation des acquis en matière de gouvernance. Il traduit la volonté du gouvernement de poursuivre les réformes structurelles, tout en répondant aux attentes des populations.
Auparavant, les élus du peuple ont voté la loi de finances rectificative, exercice 2025, qui vise à ajuster les prévisions économiques de l’année en cours. Le budget rectificatif voté s’établit en recettes et dépenses à 2436 milliards FCFA. Ce réajustement prend en compte les évolutions conjoncturelles, les nouvelles priorités gouvernementales, ainsi que les écarts constatés entre les recettes et les dépenses initialement prévues. Il s’agit d’un outil de régulation budgétaire, essentiel pour maintenir l’équilibre des finances publiques.
Au terme du vote, le président de l’Assemblée nationale, Komi Selom Klassou, a rappelé que ces textes constituent des instruments essentiels pour garantir la stabilité économique, la sécurité nationale et la crédibilité du pays sur la scène internationale.

Les deux commissaires du gouvernement à la séance. MM. Barcola (à droite) et Bawara.
Assurer la résilience de l’économie togolaise
A l’occasion, le ministre des Finances et du Budget, Essowè Georges Barcola, a relevé que les deux lois de finances adoptées, en dernière lecture, ont un socle commun, la résilience de l’économie togolaise.
A ses dires, dans un contexte de ressources limitées et malgré la baisse des aides internationales, l’économie togolaise est restée dynamique, comme en témoignent les agrégats économiques du Togo, pour l’année 2025 et l’année 2026. « En 2025, la loi de finances rectificative que vous venez d’adopter consacre un montant de 2.436 milliards en ressources et en charges. La croissance économique est attendue à 6,2% à fin décembre 2025, avec une infraction estimée à moins de 1% à la même date. Le taux de pression fiscale s’élève à 14,7% contre une norme communautaire de 20% et le déficit budgétaire de 3,5%, en ligne avec les engagements internationaux du pays. Pour 2026, la croissance économique est attendue à 6,5%. L’inflation resterait maîtrisée autour de 1% », a-t-il indiqué. Le ministre a confié qu’en 2026, l’Etat s’engage à ce que les impôts collectés soient justes et incontestables, minimisant ainsi les contentieux fiscaux. Parallèlement, l’administration fiscale sera intransigeante face aux dettes fiscales avérées, a-t-il ajouté.
Bernadette A. GNAMSOU
RSS