Finances / Economie

L’Assemblée nationale adopte deux projets  de lois  de règlement  des  budgets, gestion 2014 et 2015

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L’Assemblée nationale adopte deux projets  de lois  de règlement  des  budgets, gestion 2014 et 2015

Les travaux de la première session ordinaire de l’année 2018 se sont poursuivis, ce mercredi 27 juin, au cours de la 8e séance plénière par le vote des lois de règlement, gestions 2014 et 2015. Les assises ont été présidées par le 4e vice-président de l’Assemblée nationale, M. Baritsé Dametoti, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, commissaire du gouvernement.

L’Assemblée nationale a procédé, ce mercredi 27 juin, à l’adoption  de deux projets de loi. Il s’agit  des projets  de lois  de règlement  des  budgets, gestions 2014 et 2015. Ils ont été votés à la majorité par les  députés qui, par cet acte traduisent leur attachement aux côtés du gouvernement dans son rôle de bonne gouvernance.

Le premier  projet relatif  à la loi de finances,  gestion 2014  selon les prévisions et réalisations a été  élaboré  dans un contexte économique et financier marqué par  une reprise progressive de l’activité économique mondiale. Cependant, cette reprise était demeurée fragile dans les pays avancés, contrairement aux pays émergents et en développement qui ont connu une croissance plus  forte.

Les autorisations du budget de l’Etat  pour la  gestion 2014, accordées  par la loi n° 2014-001 du 08 janvier  2014 portant loi de finances, gestion 2014, sont arrêtées à 832,7 milliards de FCFA et détaillées comme suit : au niveau du budget général, les  recettes  sont établies à 830,4 milliards de FCFA  dont 568,2 milliards de FCFA pour les ressources  propres et 262,2 milliards de FCFA pour les ressources  externes. Les dépenses sont arrêtées à 830,4 milliards de FCFA dont 471,3 milliards de FCFA pour les dépenses  ordinaires, 98,6 milliards de FCFA pour la dette  publique et 260,5 milliards de FCFA pour les dépenses d’investissement. Au niveau des comptes  spéciaux du trésor, les recettes et les dépenses  affectées sont de 2,3 milliards de FCFA  respectivement. Suite  à l’évolution  défavorable  des  recettes recouvrées au cours du premier trimestre  2014 qui ne permettaient  pas  de  réaliser les objectifs  en matière de  recouvrement  des  recettes  douanières  prévues  pour  l’année, le budget  général 2014  a  été remanié  et  a conduit  à baisser les  prévisions  des  recettes  et des  dépenses  de  109 milliards  de FCFA.

Ainsi, le budget  de l’Etat  pour la gestion 2014,  adopté  par  la loi n° 2014-017 du 07 novembre 2014 portant  loi de finances  rectificative,  a  été  arrêté  en recettes et en dépenses  à 723,2 milliards  de FCFA.

A la clôture  de la gestion 2014, l’état d’exécution des  recettes  et  des  dépenses  du  budget a dégagé  un déficit  de 20,7 milliards de  FCFA.

Le  deuxième  projet de loi, quant  à lui,  rend compte  de l’exécution  de la loi  de finances initiale  n° 2015-001 du 08 janvier 2015 portant loi  de finances, gestion 2015, modifiée par la loi de finances  rectificative  n° 2015-009 du 12 novembre 2015  intervenue  au cours de l’année. Pour  cette gestion, le  budget de l’Etat  a été  arrêté  en recettes  et en dépenses  à 815,9 milliards de FCFA. Le  présent budget  a été  révisé pour tenir compte  des évolutions observées dans les hypothèses macroéconomiques  ayant servi de soubassement aux prévisions budgétaires  initiales. Ainsi, le budget initial a été revu à la hausse par la loi de finances  rectificative  n° 2015-009 du 12 novembre 2015 pour être  porté  à 829,7 milliards  de FCFA  contre 815,9 milliards de FCFA, soit une augmentation de 13,8 milliards de FCFA.

A la fin de la gestion 2015, l’état d’exécution des recettes  et des dépenses du budget a dégagé un déficit  de 94,7 milliards de FCFA.

Ces déficits successifs enregistrés, selon le commissaire du gouvernement, M. Sani Yaya,  impliquent la prise de mesures pour améliorer le  recouvrement des recettes et maîtriser les dépenses, afin de  rendre plus  viables  les  finances de l’Etat. Ce qui permettra, selon lui, au gouvernement de  poursuivre la mise en œuvre des réformes  structurelles visant la stabilité du cadre macro-économique et l’assainissement des finances  publiques  qui passe  notamment  par une plus  grande  efficience et une optimisation des dépenses  publiques. Pour le ministre : «…tout comme les  entreprises privées  arrêtent et présentent leurs bilans et comptes  d’exploitation  pour rendre  compte  de leur gestion, le gouvernement doit  rendre compte de la gestion qui est faite des crédits qui ont été accordés aux différentes structures et aux bénéficiaires, à travers l’adoption du budget national par l’Assemblée  nationale».

Le représentant  du chef  de l’hémicycle, M. Baritsé Dametoti, s’est dit satisfait et a félicité toutes les parties prenantes pour la qualité du travail. Il a exprimé toute sa reconnaissance au chef de l’Etat pour  ses efforts en matière  de  transparence  en vue d’atteindre l’émergence.

Bernadette  A. GNAMSOU


 

 

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