Développement Economique

L’AGET lance son Livre Blanc 2024 

L’AGET lance son Livre Blanc 2024 

L’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET) a lancé son Livre Blanc 2024, vendredi 7 mars 2025, à l’hôtel 2 février, à Lomé. Cette 5e édition s’inscrit dans une dynamique de continuité avec les précédentes (2008, 2011, 2015 et 2020), tout en tenant compte des nouveaux défis auxquels l’économie togolaise fait face dans un contexte mondial marqué par des bouleversements géopolitiques, économiques et sociaux. Elle expose la vision des chefs d’entreprise sur l’environnement et le climat des affaires au Togo, en mettant un accent particulier sur l’impératif de stimuler la liberté d’entreprendre et de promouvoir des réformes économiques structurelles. 

La table d’honneur

Le Livre Blanc 2024 de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET) est assez spécial. Il apporte cinq évolutions majeures par rapport aux précédentes. La première évolution est que ce document a été élaboré autour de trois éléments, « Innovations, investissements et politiques publiques », essentiels pour réinventer le développement et la force économique. Ce thème choisi reflète la nécessité pour le Togo d’adopter une approche intégrée pour développer son économie. Il est en lien direct avec les politiques et programmes de développement national, notamment la feuille de route Togo 2025 du gouvernement.

Parlant des innovations, Jonas Daou, président de l’AGET, a expliqué que le Livre Blanc 2024 a été élaboré à partir de consultations approfondies avec les chefs d’entreprises, les journalistes, la société civile, ainsi que les jeunes entrepreneurs togolais. L’approche participative adoptée vise à intégrer une diversité de perspectives, enrichissant ainsi que des analyses et recommandations. L’association a fait un état des lieux de l’ensemble des précédentes éditions du Livre Blanc. Les recommandations, qui y ont été formulées, ont été retraitées à l’aune des réalisations faites dans le pays, soit directement par le gouvernement ou par le secteur privé, pour mesurer un peu l’évolution et les résultats des recommandations. L’AGET a également fait un choix des secteurs potentiels de développement.

M. Jonas Daou, président de l’AGET

Au niveau du Livre Blanc, l’accent a été mis sur l’accélération. « Avant, on choisissait les secteurs. Cette fois-ci, nous avons fait un focus spécifique sur les secteurs qui nous permettent d’accélérer les agrégats de constance et de développement », a expliqué M. Daou.

Une autre innovation concerne l’introduction d’un chapitre sur l’intelligence économique et les propositions à formuler à l’endroit des pouvoirs publics pour faire du Togo un Etat stratège au service du développement des entreprises.

Le thème, tel que définit « Innovations, investissements et politiques publiques », a été reconstruit autour de trois axes, notamment la modernisation des institutions et des infrastructures, l’inclusion sociale et la cohésion nationale, comme socle de prospérité, et la création d’emplois. Dans ce sens, les secteurs, tels que l’agro-industrie, la logistique, les services portuaires, les industries numériques, le tourisme et la culture, ont été donc identifiés comme des leviers prioritaires.

Partenaires et Hommes d’affaires

Au niveau de l’état des lieux, M. Daou relève des avancées dans quatre secteurs spécifiques, à savoir : la fiscalité, la logistique, la cohésion et l’inclusion sociale et le climat des affaires. Globalement, le Livre Blanc 2024 a abordé, au total, 22 secteurs économiques.

A la fin de l’analyse des 22 secteurs, 181 propositions ont été formulées et regroupées dans 4 axes stratégiques que sont : « l’intelligence économique et le développement », « la question de l’entreprise comme entité de vie de l’économie nationale ainsi que la compétitivité », « les questions de modernisation et d’innovation », « la promotion et la cohésion sociale ».

Vitalité du dialogue public-privé

Selon le président de l’AGET, cette étude a bénéficié de l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la délégation de l’Union européenne au Togo.

La ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivedor-Sambiani, a salué cette initiative, qui témoigne de la vitalité du dialogue public-privé et de l’engagement constant du secteur privé de continuer à jouer, aux côtés des pouvoirs publics, un rôle déterminant dans la construction d’une économie dynamique, résiliente et compétitive dans le pays. Selon elle, les différentes thématiques abordées dans ce livre sont d’une grande pertinence, car elles touchent les secteurs vitaux de l’économie. « Nous sommes tous engagés dans un partenariat gagnant-gagnant et à continuer à œuvrer pour un environnement des affaires davantage propice, un cadre règlementaire plus attractif, ainsi que pour des réformes structurelles de plus en plus adaptées aux besoins des entreprises », a confié la ministre.

Dans leur intervention, le Représentant-résident de la délégation de l’Union européenne au Togo, Gwilym Ceri Jones, et celui de la BAD, Wilfrid Abiola, ont réitéré l’entière disponibilité de leur institution à accompagner respectivement le gouvernement et le patronat pour réussir des réformes et les projets prioritaires de la feuille de route gouvernementale, et des initiatives structurantes du secteur privé, qui peuvent contribuer au développement de l’économie.

Depuis sa création en 2007, l’AGET s’est donnée pour mission de représenter les intérêts du secteur privé togolais en général, en plaidant pour un climat des affaires propice à l’initiative privée et à la croissance inclusive. L’AGET regroupe 89 entreprises membres en 2024 représentant un chiffre d’affaires de 1456,42 milliards FCFA en 2023, un effectif de 14658 employés et une contribution aux recettes fiscales nationales de 1312,83 milliards FCFA.

Komla GOKATSE

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