L’Agence Française de Développement (AFD) a accordé au Togo une subvention d’un montant de 35 millions d’Euros, soit 23 milliards de FCFA, pour la réalisation d’infrastructures de protection côtière, en appui au projet WACA ResIP. Les documents de cet accord de subvention ont été signés, vendredi 8 septembre 2023, au cabinet du ministère de l’Economie et des Finances entre le ministre Sani Yaya et l’ambassadeur de France au Togo, M. Augustin Favereau. C’était en présence de la directrice de l’Agence Française de Développement au Togo, Mme Zolika Bouabdallah, et du ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, Katari Foli-Bazi.
Aux côtés du gouvernement qui œuvre pour la protection de l’environnement et la lutte contre l’inondation à travers la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale, des institutions s’engagent. C’est l’exemple de l’Agence Française de Développement (AFD) qui a signé, le 8 septembre 2023, une convention de crédit pour soutenir la réalisation des infrastructures de protection côtière, dans le cadre du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP). Un projet qui contribue à la résilience des écosystèmes côtiers togolais et des communautés qui en dépendent, à travers la mise en place d’une gestion intégrée et durable des zones situées entre Aného et Gbodjomé. Ce financement de l’AFD va contribuer à l’ensemble des composantes du projet WACA ResIP au Togo, en dehors de la composante 1 exclusivement financée par la Banque Mondiale (BM) et qui prend en compte l’intégration régionale. Les 23 milliards permettront de financer l’extension du projet au segment de côte entre les villages de Gbodjomé et Agbodrafo, à travers la construction de 18 épis et le rechargement des casiers et les impacts additionnels, en termes de lutte contre les inondations, de la restauration des terres et des mangroves. Ce montant va aider au renforcement des capacités des acteurs intervenant dans le domaine de la gestion côtière au Togo, à travers des formations, la fourniture d’équipements et la réalisation d’études stratégiques sur la protection côtière et l’aménagement du littoral. Cette contribution de l’AFD va aussi soutenir la mise en place d’un système d’alerte précoce et de l’observatoire national côtier, ainsi que la recherche scientifique sur le milieu marin et le littoral, tout en prenant en compte la réalisation des études complémentaires en lien avec les objectifs du projet. Elle donne l’occasion d’étendre les appuis apportés au projet WACA, pour réaliser ses sous projets communautaires et les activités génératrices de revenus. La contribution de l’AFD ciblera, en particulier, la mise en place de Solutions Fondées sur la Nature (SFN) du type végétalisation des plages, la préservation ou régénération de mangroves, la restauration des terres dégradées, le reboisement, etc. ainsi que des actions de concertations locales pour promouvoir l’implication de l’ensemble des acteurs dans les décisions d’usage des différents espaces côtiers. Avec cette enveloppe financière, l’Unité de Gestion de Projet (UGP) (expertises, ressources humaines, fonctionnement), ainsi que les actions de communication et de sensibilisation seront également renforcées.
WACA-ResIP un projet intégré
Pour la circonstance, le ministre Sani Yaya des Finances et de l’Economie a rappelé que WACA-ResIP est un projet intégré qui ne concerne pas seulement le Togo, mais un certain nombre de pays de l’Afrique de l’Ouest partageant la même préoccupation et les mêmes défis. « C’est pour cela que, face aux problèmes de l’érosion côtière, le gouvernement togolais a mis en œuvre le vaste projet WACA ResIP, avec l’appui de plusieurs partenaires. Cette subvention est destinée à financer la mise en œuvre des 3 projets des axes 1 et 3 de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, en mettant l’accent sur le développement de la résilience des populations confrontées aux effets des changements climatiques. La barrière normale naturelle entre l’océan et Lomé, c’est la côte qui héberge beaucoup d’activités économiques : le port avec un principal actif et toutes les activités connexes, ainsi que des populations riveraines. Toutes ces populations et les infrastructures sont menacées », a laissé entendre le ministre.
Pour sa part, l’ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau, a souligné que les résultats concrets attendus du Projet WACA restent : la réalisation des travaux additionnels entre Aného et Gbodjomé, la consolidation ou création de 2300 emplois directs à temps plein, l’appui à 5000 personnes des zones côtières par des activités d’amélioration des moyens de subsistance, la restauration de 300 hectares de terres et de mangroves et le reboisement d’environ 300 hectares.
Le projet WACA contribue, entre autres, à la résilience des écosystèmes côtiers togolais et des communautés qui en dépendent par la mise en place d’une gestion intégrée et durable des zones situées entre Aného et Gbodjomé. Il prévoit des investissements physiques et sociaux, à travers le financement d’infrastructures de protection côtière et de lutte contre les inondations, la mise en œuvre des solutions fondées sur la nature, l’appui aux structures de concertation locale et le financement d’activités génératrices de revenus au profit des communautés.
Yankolina M. TINGAENA
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