Le Conseil National de Transition du Mali, organe législatif, a fait sa rentrée ce premier lundi du mois d’avril, conformément aux dispositions de l’article 65 de la Constitution de ce pays. L’ouverture solennelle de cette session ordinaire de l’année a été placée sous l’égide du président du Conseil, le Col Malick Diaw, au Centre international des conférences de Bamako. On y notait la présence du Premier ministre du Mali Moctar Ouane, des présidents et chefs des délégations parlementaires de la sous-région ouest africaine, à l’instar de l’Assemblée nationale togolaise, avec à sa tête, son président, Mme Yawa Djigbodi Tségan.
Le lundi 05 avril, a été un moment historique dans la vie politique du Mali, où la première session ordinaire de l’année 2021 du Conseil National de Transition, a été ouverte solennellement. Officiée par son président, Col Malick Diaw, cette ouverture marque une étape importante dans le processus pour le renouveau dans ce pays. Dans son allocution de circonstance, Col Malick Diaw a souligné que la présence des parlements de la sous-région aux côtés du CNT vient conforter cet organe législatif dans sa mission.
Intervenant pour sa part, la présidente de l’Assemblée nationale togolaise, Yawa Djigbodi Tségan, a salué l’excellente qualité des relations d’amitié et de coopération entre le Togo et le Mali, surtout en matière de la diplomatie parlementaire. « Vous vous en doutez bien, ma présence ici, aux côtés de mes collègues du Mali, est non seulement, l’expression de l’amitié profonde qui lie le Mali à notre pays, le Togo, mais aussi, la manifestation de l’excellente qualité de nos relations de coopération interparlementaire », a-t-elle indiqué.
Appel à une synergie d’actions pour transformer nos difficultés en opportunités
Mettant un accent sur leur mission, Mme Tségan a souligné que les parlements africains doivent, aujourd’hui, aller à une synergie d’actions et à une mutualisation des expériences, afin de faire face efficacement aux défis communs de développement qui se posent à leurs pays respectifs. Pour elle, « nos pays sont confrontés à des défis multiples, mais également similaires; que ce soit dans le domaine de la transformation agricole, de la soutenabilité d’une économie forte, de l’emploi des jeunes, du leadership et de l’autonomisation de la femme, pour ne citer que ceux-là. Malgré les défis tantôt évoqués, de belles perspectives s’ouvrent pour nos nations. L’occasion nous est donnée de trouver les voies et moyens de transformer nos difficultés en opportunités. La bonne nouvelle réside dans le fait que des solutions existent et sont désormais à notre portée ». Pour y arriver, les Assemblées parlementaires doivent mutualiser leurs énergies, afin d’apporter, dans une synergie d’actions, des réponses appropriées à ces défis communs, a souligné la présidente de l’Assemblée nationale, soutenant son idée par une citation de Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix qui disait : «la seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat ».
Les parlementaires, partenaires de choix pour une gouvernance inclusive
Aux dires de Mme Tségan, au cœur de la vie publique démocratique, la Représentation nationale ne trouvera pleinement sa place que si elle remplit l’ensemble de ses missions. A cet effet, outre les prérogatives traditionnelles de vote de la loi et de contrôle de l’action gouvernementale, l’une de ses missions essentielles réside également dans sa participation et sa contribution au renforcement de la diplomatie parlementaire, a expliqué Mme Tségan. « À ce titre, les parlementaires sont des partenaires de choix, en vue d’une gouvernance inclusive et participative qui utilise efficacement la coopération pour un développement durable. Et c’est là donc que se trouve notre contribution; et en tant que parlementaires, cette contribution est vivement attendue », a relevé la chef du parlement togolais, qui a invité tous les membres du CNT à une implication active pour la réussite de la feuille de route de la transition. Mais aussi, dans la mise en œuvre réussie des recommandations du Groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali. Elle n’a pas manqué de réitérer au CNT l’engagement sans faille du Togo pour une transition réussie au Mali. Ceci, afin d’instaurer une constante stabilité dans ce pays, condition essentielle d’une paix durable, tout en assurant de la disponibilité de l’Assemblée nationale à accompagner cet organe législatif de transition.
A cet effet, Mme Tségan a transmis, au Conseil et au peuple malien, les chaleureuses salutations du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a personnellement tenu à diriger la deuxième réunion du Groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali, tenue à Lomé le 8 mars dernier, sous les auspices de l’Union africaine (UA), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des Nations unies. « Je vous prie, honorable Président du Conseil National de la Transition, de transmettre mes déférentes salutations aux plus hautes autorités du Mali. Tout en leur renouvelant l’assurance du soutien du peuple togolais et particulièrement de son Président dans leurs lourdes missions, je forme le vœu que sous leur leadership, le peuple malien retrouve définitivement l’unité, la sécurité, la stabilité et la paix », a fait valoir Mme Tségan.
« Donner l’espoir là où règne le désespoir »
La présidente de l’Assemblée nationale a poursuivi son intervention par une des pensées de Nelson Mandela, Prix Nobel de la Paix, qui disait: « travaillons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit et donner l’espoir là où règne le désespoir ». Dans ce sens, elle a invité les membres du CNT à faire scintiller leurs lumières respectives pour que le Mali brille plus que jamais, en ayant toujours en mémoire cette strophe de leur hymne national: «A ton appel Mali, Pour ta prospérité, Fidèle à ton destin, Nous serons tous unis, Un peuple, un but, une foi ».
Doté des prérogatives de l’Assemblée nationale le CNT est composé de 121 membres issus des partis politiques, de la société civile, des syndicats et des forces armées. Il est chargé de voter les textes de réformes prévues dans le cadre de la transition. Cette session qui s’ouvre s’étend sur une durée constitutionnelle de 90 jours.
(Source : Direction de la communication de l’Assemblée Nationale)
RSS