L’Assemblée nationale a adopté le 29 décembre 2025, en séance plénière, le texte législatif ayant trait à la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Ce texte, qui s’inscrit dans le cadre des engagements internationaux du pays, vise à renforcer le dispositif national de prévention et de répression des flux financiers illicites.
En adoptant cette loi, en première lecture, la représentation nationale permet la restructuration de la cellule nationale de traitement des informations financières, pour améliorer la supervision des assujettis. Aussi cette loi renforce les pouvoirs des autorités de contrôle et impose une vigilance accrue aux affaires bancaires et financières. Elle consolide la coopération judiciaire et administrative régionale et internationale.

Le président de l’Assemblée nationale (milieu) dirrigeant les travaux de la séance.
Relativement à cette loi, l’honorable Klassou a salué le gouvernement pour l’initiative de ce texte, qui concrétise l’engagement du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, de promouvoir un cadre économique sain et florissant, de renforcer la sécurité nationale et de garantir la paix au Togo, qui se situe dans un espace régional très menacé. Pour lui, l’adoption de ce texte témoigne de la volonté du gouvernement et de la représentation nationale de travailler de concert, pour moderniser le cadre institutionnel.
A son avis, en harmonisant la législation avec les directives de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et les standards internationaux du Groupe d’action financière (GAFI), le gouvernement envoie un message clair : le pays refuse d’être une terre d’accueil ou un transit pour les flux financiers publicitaires. Il a fait noter que le blanchiment de capitaux est l’intrant indispensable de la grande criminalité, il nourrit l’instabilité et fragilise les fondements même de l’économie. Plus grave encore, le financement du terrorisme représente une menace directe pour la paix dans l’espace communautaire et pour la vie des concitoyens, y compris les parlementaires.
Pour le PA Klassou, « il s’agit de protéger notre marché et d’assurer que chaque fonds circulant dans notre économie est le fruit d’un travail honnête et transparent. Il s’agit de protéger nos concitoyens. Il s’agit encore de protéger l’intégrité de notre territoire et de notre souveraineté…»
Parlant de la loi sur le blanchiment des capitaux, le ministre Barcola a dit qu’au-delà même des sanctions pénales qui sont posées, le fait de sanctionner cette activité permet aux Etats de promouvoir un cadre transparent de gestion des finances.
Bernadette A. GNAMSOU
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