La journaliste Dorothée Gokalè Broohm, dite « Dodo », animatrice de la page culture au quotidien national Togo-presse et collaboratrice au sein de plusieurs autres médias, dont Radio Maria Togo, Présence Chrétienne, n’est plus. Rappelée à son créateur, le 23 octobre 2024, elle a été inhumée, samedi 16 novembre 2024, à Lomé, dans une ambiance lourde d’émotion. Ceci, après une messe d’enterrement célébrée à la paroisse Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé. Une eucharistie présidée par l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Denis Amouzou-Djakpah, à la tête d’un collège de prêtres venus de tous les horizons.
La dépouille mortelle à l’église avant l’inhumation.
Le monde des médias, l’église catholique, bref, tous ceux qui ont connu et aimé Dorothée Gokalè Broohm de son vivant, se sont réunis, samedi 16 novembre 2024, à Lomé, autour de sa dépouille, pour une messe d’adieu, présidée par Mgr Denis Amouzou-Djakpah. Tout comme à la messe-veillée, ils ont prié pour le repos de son âme, une âme noble, une plume talentueuse qui mettait en avant la culture togolaise, avant son départ vers le Père céleste.
La famille éplorée à la messe d’enterrement.
En effet, le 23 octobre 2024, au soir, il a plu au Créateur de rappeler à lui, sa servante. Le lendemain, à EDITOGO, en particulier à la rédaction de Togo-Presse, où elle travaillait comme rédactrice, animatrice de la page culture, l’atmosphère était lourde. Sur les visages de ses collègues, on lisait des interrogations : est-ce vrai cette information ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Ce n’est pas vrai ! Personne ne voulait y croire. Car Dorothée était en congé et tout le monde attendait son retour dans quelques jours. Pourquoi devait-elle partir ainsi ? Des interrogations qui trouvent leurs réponses dans l’homélie du frère Philippe Ségo de la Curie provinciale des frères franciscains. Ainsi, ce frère religieux a reconnu que Dorothée était une personne exceptionnelle, dévouée à la cause d’autrui et dont Dieu avait besoin auprès de lui : « Combien de fois Dorothée n’a acheté des linges pour des célébrations ? Combien d’enfants n’a-t-elle pas inscrits à l’Institut français pour leur donner le goût de la lecture ? Au sein de l’église, Dorothée avait trouvé un foyer dans l’ordre Franciscain séculier, auquel elle a consacré sa foi et son service. Elle a aussi pris soin de ceux qui, comme elle, œuvraient pour la foi, notamment les jeunes séminaristes, les servants de messe et les chorales, qu’elle encourageait avec tendresse et fierté. Plusieurs d’entre eux ont reçu des livres et des documents et son amour pour le Christ transparaissait dans chacune de ses actions et dans les actes de charité qu’elle posait avec la plus grande discrétion », a-t-il indiqué. Ce témoignage vient corroborer d’autres évoqués par la famille biologique de la défunte et le personnel de l’EDITOGO, qui lui reconnaissent de nombreuses qualités comme la vivacité, le dévouement, la bienveillance, la simplicité et une grandeur d’âme qui illuminait tous ceux qu’elle rencontrait.
Le personnel de l’EDITOGO fortement mobilisé à la veillée pour rendre un dernier hommage à leur collègue.
Qui était Dorothée Broohm ?
Née le 7 février 1966 à Cotonou, Dorothée Broohm est une figure emblématique de la culture au Togo, qui, par sa plume, a célébré les arts, la foi et les relations humaines. Elle a été formée en journalisme à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information (ISTI) de Kinshassa en RDC et à la faculté de droit de l’Université de Lomé où elle sort nantie d’un diplôme en capacité. « Dodo » a débuté sa carrière, en 1992, comme pigiste au quotidien national Togo-Presse, avant d’être engagée en 2001. Dans les pages du quotidien national Togo-Presse, dans les colonnes du journal chrétien Présence Chrétienne, dans les bulletins paroissiaux, ses écrits reflètent autant de témoignages vivants de son amour pour le peuple, pour l’art et pour Dieu. Dorothée, les férus de l’art et de la culture ne te liront plus. Ton départ, le 23 octobre 2024, laisse ainsi un vide. Mais, les mots que tu as écrits, les vies que tu as touchées, les sourires que tu as suscités, restent à jamais gravés dans les cœurs et les mémoires. Que Dieu t’accueille auprès de lui !
Yankolina M. TINGAENA
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