Actualité

808 détenus de droit commun libérés par grâce présidentielle

808 détenus de droit commun libérés par grâce présidentielle

Par décret du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, pris le 25 avril 2024, soit à la veille de l’indépendance du Togo, 808 détenus de droit commun ont bénéficié d’une grâce présidentielle dans tous les établissements pénitentiaires du Togo. Ce geste de mansuétude a été rendu effectif, vendredi, à la prison civile de Lomé, avec la libération immédiate de près de 250 condamnés en fin de peine, dans un esprit du vivre ensemble et de la cohésion sociale.

Le directeur de l’administration pénitentiaire Akibou prodigue des conseils aux détenus libérés.

Dans un communiqué du ministre de la Justice et de la Législation, en date du 25 avril, un décret du président de la République annonçait la libération immédiate de 808 condamnés en fin de peine. Cette mesure de clémence accordant la grâce présidentielle intervient à quelques jours de la commémoration des 64 ans de l’accession du Togo à la souveraineté internationale. Elle vise, selon le communiqué, à renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble au Togo, tout en contribuant à désengorger les prisons civiles du Togo. Déjà le lendemain, la mesure a été suivie d’effet immédiat à la prison civile de Lomé où plus de 250 prisonniers jugés et condamnés et ayant purgé la quasi-totalité de leurs peines, ont recouvré leur liberté. La joie, perceptible sur tous les visages, préfigurait de la grande attente de ces damnés de la liberté, qui avaient soif de retrouver leurs familles respectives.

Mais attention, prévient le directeur de l’administration pénitentiaire, Akibou Idrissou : « C’est une faveur qui vous a été accordée et vous avez le devoir d’honorer l’autorité qui vous l’a accordée, en faisant tout pour éviter des récidives et donc de revenir ici. Nous vous invitons aussi à entreprendre une activité qui vous réinsère professionnellement et appelons la population à être indulgente envers ces personnes. Parce que victimes de discrimination et de stigmatisation, elles seront obligées de revenir en prison où elles ont des amis qui les accueillent facilement. Il faut qu’on leur donne la chance de se sentir utiles, car étant détenus, aujourd’hui, ils peuvent être des acteurs de développement demain ». Le directeur a, en outre, exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat pour ce geste de magnanimité qui permet à ces ex-prisonniers de fêter l’indépendance avec leurs familles et proches.

Pour le président de la coordination des observateurs des prisons du Togo et de la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD), Coco de Kofi Woenagnon, ces détenus qui faisaient déjà l’objet d’un accompagnement, vont continuer par être suivis dès leur sortie.

 « Notre mission, aujourd’hui, est d’accueillir ces détenus libérés (une trentaine) pour pouvoir les réinsérer dans la société, en passant par un centre de transit, qui est le service d’aide à la réinsertion. Nous les avons préparés, depuis la prison, à un projet de vie et après quatre mois passés dans le centre, nous les accompagnerons à activer leur projet de vie », a indiqué M. Woenagnon.

Zeus POUH-PEKA

Actualité

A lire dans Actualité