Le gouvernement et la Banque Mondiale ont signé le 20 juillet 2023, à Lomé, un accord permettant à l’institution de Bretton Woods d’apporter son appui au financement du Programme d’Assistance sociale Transformatrice pour la Résilience (ASTRE). Par cet accord, la BM consent un financement de 100 millions de Dollars pour la réalisation de ce programme gouvernemental qui vise des transferts monétaires à 100% au profit des populations extrêmement pauvres. Le but étant de sortir 1,24 million de personnes de la pauvreté et de l’extrême vulnérabilité, à l’horizon 2029.
Les ministres Dossou-D’Almeida (à gauche) et Sani Yaya et Mme Uwanyiligira à la cérémonie.
Une cérémonie de signature d’un accord de financement est intervenue, le 20 juillet 2023, au CASEF à Lomé, entre le gouvernement et la Banque Mondiale, en vue de mettre en œuvre le Programme d’Assistance sociale Transformatrice pour la Résilience (ASTRE). Les documents ont été paraphés par la nouvelle directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Togo, Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, et par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, en présence de son collègue Myriam Dossou-D’Almeida en charge du Développement à la base. La cérémonie a connu la présence d’autres personnalités.
L’accord permet à la banque d’apporter un financement de 100 millions de Dollars, soit environ 60 milliards de FCFA, pour la réalisation de l’initiative gouvernementale ASTRE, qui est un projet en matière de protection sociale en vue d’amorcer une transformation sociétale. Ces fonds, un prêt de l’Association Internationale de Développement (IDA), promettent de booster les ambitions sociales du gouvernement, en permettant d’atteindre tous les ménages vivant dans l’extrême pauvreté, avec une attention particulière portée aux femmes. L’enjeu étant de renforcer leur résilience, de casser le cycle intergénérationnel de la pauvreté tout en stimulant l’investissement dans le capital humain.
La pauvreté et l’extrême vulnérabilité au cœur des préoccupations
Le ministre Sani Yaya et Mme Marie-Chantal Uwanyiligira échangent les documents.
A l’occasion, le ministre Yaya a d’abord félicité la directrice pour sa nomination, tout en lui souhaitant le plein succès dans sa mission. Il s’est, par la suite, réjoui des bonnes relations de coopération existant entre la banque et le Togo dans divers domaines socioéconomiques. En cela il exprimé la gratitude du gouvernement à la banque, avant de souligner l’importance de ASTRE, un programme de cinq ans visant des transferts monétaires à 100% au profit des populations extrêmement pauvres, estimées à 1,8 million de personnes dans le pays. Il a expliqué que le gouvernent place la lutte contre la pauvreté et l’extrême vulnérabilité au cœur des préoccupations nationales. Cette démarche du gouvernement reflète la vision du président de la République, traduite dans la feuille de route gouvernementale Togo 2025. Une vision qui aspire à « construire un pays en paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ».
Pour la ministre Dossou-D’Almeida, le programme pourra répondre aux chocs imprévus, en soutenant jusqu’à 250 000 ménages vulnérables face aux conflits, aux chocs climatiques et sanitaires. À l’horizon 2029, l’ambition du programme est de faire sortir 1,24 million de personnes de la pauvreté.
Quant à Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, elle s’est félicité de ce programme qui contribue à réduire la pauvreté, en visant la protection sociale, en tant que facteur de développement. Selon elle, avec ce programme, le gouvernement togolais ne se contente pas de suivre le rythme de l’évolution technologique, il s’est engagé résolument à exploiter les opportunités offertes par les données et la technologie pour améliorer l’efficacité de ses services. Pour la Banque mondiale, ce programme consolide la position globale du Togo en tant que pays innovant, qui promeut la transformation économique et l’inclusion à travers la conception et la prestation de programmes de protection sociale. « C’est extrêmement important que chaque pays puisse se doter d’un système de protection sociale. Et quand on dit protection sociale, il faut bien qu’on le définit, ce n’est pas de l’assistanat. C’est un processus qui permet à beaucoup de communautés de devenir des facteurs productifs de la société. C’est donc un bon investissement pour chaque pays », a fait valoir Mme Uwanyiligira, d’origine rwandaise, qui a pris fonction le 1er juillet dernier, en tant que nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo.
Bernardin ADJOSSE
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