Le peuple Tem de la préfecture d’Assoli et de ses environs a célébré, le samedi 21 décembre 2024, à Bafilo, sa fête traditionnelle dénommée « Kamaka » édition 2024.
Mme Kouigan s’adressant à la population
Cette édition est placée sous le thème : « Kamaka, prestigieux héritage des filles et fils d’Assoli pour l’union, la sécurité, la paix et le développement ». Elle s’est déroulée en présence du ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, représentante personnelle du chef de l’Etat, Mme Yawa Kouigan, du ministre délégué auprès du ministre du Développement à la base, Fofana Abdul-Fahd et son collègue délégué auprès du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Ouro-Sama Mohamed Saad. Des autorités administratives, traditionnelles et religieuses ainsi que des natifs du milieu et cadres ont pris part à la manifestation.
Célébrée chaque année et dans la troisième semaine de décembre, « Kamaka », fête des moissons est commémorée pour remercier Dieu et les mânes des ancêtres pour les récoltes de chaque campagne agricole. C’est aussi une identité culturelle du peuple Tem, de réjouissances populaires et de l’exposition des récoltes des populations d’Assoli, qui permet aux fils et filles d’Assoli de se ressourcer dans la tradition.
La ministre Mme Kouigan a salué les populations pour l’organisation de la fête Kamaka et pour le choix du thème qui fait partie des préoccupations du gouvernement. Elle a indiqué que cette tradition est en cohérence avec la dynamique du chef de l’Etat dans tous les secteurs d’activités en vue de la poursuite et de l’atteinte des objectifs. La ministre a invité la jeunesse à la culture de la paix et à la cohésion sociale gage de tout développement. Mme Kouigan a relevé que cette fête de retrouvailles doit être une occasion pour réfléchir sur les problèmes de développement, de la préfecture et pour le raffermissement de l’esprit de cohésion qui doit guider les actions pour la consolidation de l’unité nationale.
Le président du comité d’organisation, Sama Biyalou Djiwah a fait savoir que « Kamaka » est une fête depuis les temps immémoriaux initiée par leurs ancêtres vers le 17 siècle, sa célébration au niveau préfectoral s’est officialisée qu’en décembre 1987. Et dès lors, elle continue d’être célébrée jusqu’à nos jours. Selon M. Sama Biyalou, le nom de la fête « Kamaka », est l’équivalent du mot « Hamac », qui est un moyen de transport ancestral fabriqué à base de fibres de raphia qui servait à transporter l’autorité traditionnelle pendant la fête des moissons. « Ainsi à l’occasion de ce moment solennel de la fête des moissons, le chef traditionnel se fait transporter dans ce « Hamac » pour une tournée au sein de sa population afin de s’assurer de la paix qui y règne, s’enquérir de l’état des récoltes, et encourager à produire davantage », a-t-il ajouté.
Le président a expliqué que « Kamaka » est une fête qui rassemble, c’est donc une véritable lampe culturelle à préserver pour les générations présentes et futures. « Désormais les pagnes traditionnels feront parties des pagnes de dot et seront utilisés comme le linceul pour les funérailles dans la préfecture d’Assoli », a conclu M. Sama Biyalou.
L’édition 2024 de la fête « Kamaka » a été marquée, entre autres, par une prière musulmane à la grande mosquée de Bafilo, une manifestation du rite initiatique des peulhs résidents dénommée « Godja », Bafilo ville propre, le passage du Hamac ; la présentation des chefs de canton de la préfecture, la parade des chevaux et la dégustation des mets traditionnels.
(ATOP)
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