Le 31 mai de chaque année est célébrée la Journée mondiale sans tabac. L’objectif est de faire prendre conscience des risques que le tabagisme et l’exposition à la fumée du tabac font peser sur la santé. Le thème retenu pour l’édition 2017 est «Le tabac, une menace pour le développement». L’événement est marqué, au Togo par une série d’activités dont la conférence de presse qui a réuni, ce mercredi, à Lomé les professionnels des médias autour des responsables du Programme National Antitabac au Togo.
Selon le rapport de l’OMS, le coût des soins de santé induits par la consommation de tabac, s’élève à 3,5% de toutes les dépenses de santé effectuées chaque année dans la Région africaine.
Au Togo, l’enquête questionnaire unifié sur les Indicateurs de Base du Bien-être (QUIBB), réalisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 2006 a montré que le tabagisme touche plus le monde rural que le monde urbain. L’enquête révèle en effet que 91% de personnes vivant dans le monde rural au Togo sont des fumeurs contre 9% en monde urbain.
Devant ces chiffres inquiétants, tous les pays se doivent de se mettre ensemble pour lutter efficacement contre l’épidémie de tabagisme, en protégeant leurs citoyens contre les dangers de ce fléau et en réduisant ses conséquences sur les économies nationales.
L’OMS appelle, à cet effet, les Etats membres à renforcer leurs capacités nationales dans la lutte antitabac (intégrer des politiques fortes dans les stratégies de santé et de développement existantes), renforcer à leurs priorités et ressources en matière de lutte antitabac et de prévention des maladies non transmissibles et à appliquer et augmenter les taxes sur tous les produits du tabac. Ceci, afin de réduire la demande de tabac. Invitant donc les individus à œuvrer pour un monde durable, sans tabac, soit en n’utilisant jamais les produits du tabac, soit en arrêtant de fumer.
Dr Kumako Vinyo Kodjo, chef Programme National Antitabac (PNAT, a précisé que les coûts du tabagisme pour l’économie nationale sont considérables en raison des coûts accrus des soins de santé avec une menace majeure pour le système de couverture sociale : Institut National d’Assurance maladie (INAM) et la baisse de la productivité. Dr Kumako Kodjo est revenu sur les stratégies mises en place par le gouvernement togolais dans le but de faire reculer le fléau, notamment, des sensibilisations régulières qui se font pour faire prendre conscience aux populations des risques que le tabagisme fait peser sur la santé.
Le Programme National Antitabac (PNAT) s’étend sur 5 ans et vise à réduire de 25% d’ici 2022 la consommation du tabac auprès des populations. Tous les ministères ont de ce fait une partition à jouer dans ce plan stratégique aux côtés du ministère de la santé pour faire reculer le fléau, a souligné Dr Kumako. «Faire le choix du tabac, c’est faire le mauvais choix. Mais dire non au tabac et à ses dérivés, c’est faire un choix de la vie, un choix judicieux», a-t-il conclu.
Bernadette A. GNAMSOU
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