Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Pr Moustafa Mijiyawa, accompagné du Représentant-Résident du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Dr Isselmou Boukhary a présidé, vendredi 17 novembre, une conférence de presse sur la situation de l’hygiène et de l’assainissement. Cette conférence de presse se situe dans le cadre de la commémoration de la Journée Mondiale des Toilettes le 19 novembre de chaque année.
Le thème retenu, cette année, pour célébrer la Journée Mondiale des Toilettes est « Eaux Usées ». Pour marquer l’événement au Togo, plusieurs activités ont été ciblées dont une conférence de presse sur la situation de l’hygiène et de l’assainissement au Togo. Elle a eu lieu, vendredi dernier, au cabinet du ministre de la Santé et de la Protection sociale. Selon la présentation du chef Division Assainissement de base et coordonnateur national du Mouvement Togo Sans Défécation à l’Air Libre (TOGO SANDAL), M. Amidou Sani, sur le plan national, au Togo, l’accès à l’assainissement amélioré est de 12%, l’accès à l’assainissement non amélioré et partagé est de 35% et la Défécation à l’air libre est de 54% soit 74% en milieu rural et 20% en milieu urbain. M. Sani a ajouté que cette situation est à l’origine de la récurrence des maladies diarrhéiques, du choléra, de l’insalubrité constatée dans les villes et villages, ainsi que la mortalité due à la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans. M. Sani a indiqué que pour mettre fin à la défécation à l’air libre au Togo à l’horizon 2030, le Togo a besoin de mobiliser cinq milliards de francs FCFA par an. En effet, selon les explications de M. Sani, le Togo a bénéficié en 2013, d’un programme du Global Sanitation Fund (GSF) pour la promotion de l’hygiène et l’assainissement dans les régions des Savanes, de la Kara et dans une partie de la région des Plateaux. Ce programme a pour objectif d’assurer aux populations rurales et périurbaines des zones ciblées, un accès durable et équitable aux services d’assainissement avec de bonnes pratiques d’hygiène. Il s’agit d’une approche qui consiste à encourager la communauté à analyser sa propre situation en matière d’assainissement, ses pratiques en matières de défécation et leurs conséquences et à prendre l’engagement de mettre fin à la défécation à l’air libre. M. Sani a précisé que la mise en œuvre de ce programme de 2014 à 2017 a permis à 333.079 personnes vivant dans 511 villages d’arrêter de déféquer dans la nature soit 27,6% de la cible totale du programme. M. Sani a, pour finir, souligné que pour mettre fin à la défécation à l’air libre, le Togo a besoin de 63.243.252.595 FCFA soit cinq milliards de FCFA par an.
Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Pr Moustafa Mijiyawa a, à l’occasion, précisé que la bonne santé passe, à la fois, par l’hygiène alimentaire, corporelle et environnementale et le Représentant-Résident de l’UNICEF au Togo, Dr Isselmou Boukhary d’ajouter : « en raison du manque de système d’assainissement ou de leur dysfonctionnement, les excréments humains de milliards de personnes, de vos voisins qui n’utilisent pas de toilettes améliorées, par exemple, sont rejetés dans l’environnement sans avoir été traités et propagent des maladies mortelles ».
Françoise AOUI
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