Au Togo, comme partout dans le monde, la célébration de la journée internationale des droits de la femme a été marquée par différentes manifestations. Cette journée n’est pas passée inaperçue au ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Le personnel féminin de ce ministère a observé, le 8 mars 2023, par un panel de discussions autour du thème « Egalité de sexes en situation de crise sécuritaire à l’ère des innovations et de la technologie : défis et opportunités » ; un thème en lien avec celui choisi cette année à l’international : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes ».
L’initiative a permis d’explorer des pistes et de définir des stratégies devant permettre à la femme togolaise d’être actrice incontournable dans la gestion de la crise sécuritaire à l’ère des innovations et de la technologie. Les différentes communications ont permis à l’auditoire de connaître désormais les défis qui s’imposent à lui face au phénomène de l’extrémisme violent, le terrorisme, la cybercriminalité et toutes les formes de criminalité connexes. Les discussions ont fait ressortir les opportunités de l’innovation et montré en quoi la connaissance de la Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) par le personnel féminin peut aider à contribuer au développement à tous les niveaux. Ce qui signifie que les femmes devront mettre à contribution leurs connaissances des TIC pour contrer la menace terroriste.
Vue partielle de l’assistance à la causerie-débat.
A l’ouverture de la causerie-débat, le secrétaire général du ministère en charge de la Sécurité, Col Akobi Messan, a souligné que le thème retenu en interne intègre bien la préoccupation du gouvernement en ces moments de débordement de la crise sécuritaire au Sahel. Il a exhorté ses interlocuteurs à plus d’efforts, de travail et d’apprentissage des TIC, qui deviennent un outil inévitable.
Akobi a, par ailleurs, attiré l’attention des femmes dans la protection de leurs enfants contre les dangers de la technologie. « Je veux parler des violences basées sur le genre et de toutes formes de perversité à travers les réseaux sociaux», a-t-il dit.
La chargée du commissariat du 2e Arrondissement, commissaire Badaka Egbéza, pour sa part, a rappelé à ses consœurs qu’au-delà du côté festif avec des beaux pagnes multicolores, le 8 mars est une occasion de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, de rappeler les réalisations des femmes, leurs luttes et les obstacles qui renforcent l’inégalité entre les deux sexes. « L’édition de 2023 explosera l’impact de l’écart entre les sexes dans le numérique sur l’accroissement des inégalités économiques et sociales. Elle mettra en évidence la nécessité de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de s’attaquer à la violence basée sur le genre en ligne », a-t-elle précisé.
L’ambiance a été entretenue, à cette occasion, par plusieurs artistes de la chanson togolaise.
Bernadette A. GNAMSOU
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