Demain 31 juillet, la communauté africaine célèbre la femme. Le thème retenu par le Togo à cette édition de 2018 est : « Femmes, élections et paix pour un développement durable ». A l’occasion, la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani Yentcharé, a livré un message dans lequel, elle revient sur les raisons qui sous tendent le choix de ce thème, les activités retenues à cette manifestation, ainsi que sur l’historique de cette Journée.
La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani Yentcharé a, dans son message de circonstance, indiqué que le thème national : « Femmes, élections et paix pour un développement durable » est en parfaite concordance avec le domaine prioritaire N°9 de la décennie de la femme africaine 2010-2020, retenu par l’Union Africaine (UA) à savoir : « les femmes aux postes décisionnels ». Il s’inscrit également, a-t-elle poursuivi, dans l’objectif 5 des objectifs du Développement Durable (ODD) :Evoquant l’actualité au Togo, Mme Kolani Yentcharé a précisé que ce thème vient à point nommé car, a-t-elle poursuivi, les échéances électorales qui se profilent à l’horizon, constituent, non seulement, une opportunité pour voir les femmes accéder aux postes décisionnels, mais également un moment sensible où les femmes sont conviées à œuvrer pour la sauvegarde et la consolidation de la paix. Elle a indiqué que par rapport à ce thème, des séances de sensibilisation seront organisées à l’endroit des femmes, des partis politiques, des organisations de la société civile et autres organismes, sur la valeur ajoutée d’une bonne participation des femmes à la gouvernance publique et sur leur rôle de pacificatrices pendant les élections. « Les résultats attendus consistent en la mise en œuvre d’initiatives synergiques et efficaces qui couvrent à la concrétisation progressive du principe de la parité prôné par le président de la République et qui est en phase avec les engagements internationaux pertinents auxquels le Togo a souscrit », a-t-elle fait remarquer.Mme Tchabinandi Kolani Yentcharé a indiqué que dans la dynamique d’une meilleure représentativité des femmes dans la gestion des affaires publiques, diverses actions et initiatives ont été entreprises par le gouvernement et ont permis d’augmenter le taux de représentativité des femmes à l’Assemblée nationale de 11% en 2007 à 17,58% en 2013 et celle des femmes au gouvernement de 8,3% en 2007 à 22% actuellement. Par ailleurs, a-t-elle précisé, nombreuses sont les femmes qui occupent des postes de responsabilité dans les administrations publique et privée. Mme Kolani Yentcharé a salué la politique d’ouverture du chef de l’Etat qui a permis d’accroître la visibilité des femmes dans la société togolaise et de vivre des processus électoraux calmes et apaisés ces dernières années. La ministre a, cependant, reconnu que, malgré ces avancées significatives, le chemin est encore long pour parvenir à la parité homme/femme dans les instances publiques de prise de décisions. Elle a indiqué que les pesanteurs socioculturelles, la pauvreté de la grande majorité des femmes, les clichés, préjugés et autres stéréotypes qui attribuent aux femmes des rôles dérisoires et peu valorisants sont autant de défis à relever pour baliser la voie à leur émergence effective. Evoquant les tensions sociopolitiques liées aux élections, elle a précisé que les femmes, qui se sont illustrées dans la promotion de la paix, demeurent des actrices incontournables.
La ministre a, en outre, précisé que l’édition 2018 de cette Journée sera marquée par des séances de sensibilisation, des conférences-débats, des émissions radiophoniques sur l’ensemble du territoire national. A cette occasion, Kantè, le chef lieu de la préfecture de la Kéran, dans la région de la Kara, est retenu pour la célébration officielle de cette Journée. La Journée de la Femme africaine a été instituée en 1962, pour célébrer la Femme dans ses prouesses. C’est un cadre pour apprécier le niveau de mise en œuvre des engagements pris par les Etats africains en faveur des doits de la Femme, en termes d’avancées et de défis.
Françoise AOUI
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