Un atelier national de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans l’initiative d’harmonisation du Baccalauréat dans les Etats membres de l’UEMOA se tient, à Lomé. Il vise à permettre à l’ensemble des premiers acteurs concernés par l’examen du Baccalauréat, au premier plan les enseignants, de s’imprégner du processus engagé, depuis plusieurs années, afin de constituer des relais auprès de leurs pairs sur l’ensemble du pays.
Les écarts constatés d’un pays à l’autre au sein de l’UEMOA, en analysant les épreuves, ajoutés à la mobilité des élèves dans l’espace et le droit que chaque pays se réserve de se prononcer sur la valeur qu’il donne au diplôme d’un autre pays, ont amené la Commission de l’UEMOA à s’engager, depuis 2OO4 dans le chantier de la modernisation du Baccalauréat. La démarche ambitionne, non seulement d’assurer la crédibilité de cet examen important pour l’accès à l’enseignement supérieur, mais surtout de faciliter la mobilité des jeunes dans l’espace communautaire. Cette réforme profonde est aussi une opportunité pour faire du Baccalauréat, un examen répondant aux standards internationaux, en matière d’évaluation des acquisitions et compétences des élèves de la classe Terminale.
Depuis lors, des démarches successives ont permis l’organisation sous régionale d’adopter une directive instaurant une période unique d’organisation des examens du Baccalauréat, mettant ainsi fin à la transhumance transfrontalière des candidats, sans oublier la révision des contenus des examens, ayant abouti à la production des épreuves types dans quatre disciplines pilotes et très prochainement dans les trois autres.
L’atelier national ouvert, hier jusqu’à vendredi, vise à amener les acteurs de l’éducation à s’approprier le projet, afin de prendre le relais, en organisant la formation de leurs collègues au niveau de leurs localités respectives. Il s’agit précisément, au cours des travaux, de sensibiliser les parties prenantes sur la démarche en cours au niveau régional, de former les différents acteurs sur la méthodologie d’harmonisation des 07 disciplines dont les 04 pilotes, de partager les leçons apprises des expériences d’organisation du BAC « blanc » national et d’aborder les diligences nécessaires, en vue de l’organisation d’un BAC « blanc » régional.
Pour la directrice de cabinet du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Mme Gaméti Ama Dzifa, le Togo a franchi, depuis l’année dernière, une des phases décisives de son implication dans le projet d’harmonisation, en adoptant deux textes portant création des organes nationaux chargés du programme d’harmonisation du Baccalauréat. Bien plus, il se prépare à prendre part au Baccalauréat blanc sous régional, prévu en 2022 et, ultérieurement, au Baccalauréat régional harmonisé. Selon elle, l’enjeu de cette rencontre est donc d’une importance cruciale pour le devenir du système éducatif de nos Etats. Mme Gaméti a remercié la Commission de l’UEMOA pour son engagement dans l’intégration de la sous-région, ainsi que son implication décisive dans les différentes réformes éducatives en cours au Togo.
De son côté, le représentant résident de l’UEMOA au Togo, M. Assoukou Raymond Krikpeu, a renouvelé l’engagement de son institution à accompagner les Etats de l’Union dans cette réforme, en vue de doter l’espace d’un Baccalauréat unique.
Faustin LAGBAI
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