Le ministère du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes a organisé en différé, 22 août 2023, à Lomé, la Journée internationale de la Jeunesse sur le thème : « Compétences vertes pour la Jeunesse : Former les jeunes et les doter des compétences nécessaires pour bâtir un avenir durable ». La manifestation a été marquée par des communications visant à montrer le lien entre la préservation de l’environnement et la création d’emplois.
Le Porte-Parole du gouvernement, M. Ayewouadan (3è de la gauche).
La communauté internationale a célébré, le 12 août 2023, la Journée de la Jeunesse. Cette célébration a été marquée, 22 août 2023, à la maison des jeunes d’Amadahomé à Lomé, par une manifestation qui a drainé de nombreuses associations de jeunes venues de l’ensemble du territoire national, pour débattre du thème : « Compétences vertes pour la Jeunesse : Former les jeunes et les doter des compétences nécessaires pour bâtir un avenir durable ».
De l’avis du ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, M. Akodah Ayewouadan, la célébration de la Jeunesse permet de saluer le travail et l’engagement des milliers de Togolais aux côtés des autorités et communautés. Ceci, pour contribuer à résoudre les problèmes les plus pressants auxquels le pays est confronté. Il s’agit aussi de mettre en exergue les efforts déployés par les pouvoirs publics et leurs partenaires pour répondre aux attentes légitimes des jeunes et relever les défis qui les empêchent d’extérioriser leurs potentialités. Venant au thème de l’année, le Porte-parole du gouvernement a indiqué que pour pouvoir construire l’avenir, il faut d’abord analyser l’existant et selon cette analyse, il y a une exigence à préserver l’environnement et faire en sorte qu’il soit plus durable. A son avis, cette situation interpelle toutes les couches socio professionnelles et, plus particulièrement la jeunesse. Face aux dérèglements climatiques, marqués par des inondations, la sécheresse et des cyclones, il est de la responsabilité de tous les acteurs de préparer la jeunesse à acquérir les compétences idoines, pour contrer ces réalités actuelles et qui demeureront dans le futur. « Notre monde d’aujourd’hui est confronté aux défis climatiques et nos actions, aujourd’hui, détermineront demain », a-t-il souligné. Le ministre a, alors, convié la jeunesse à se départir des stupéfiants qui, loin de relever leur moral, détruit leur santé et les exposent à divers maux tels que les maladies cardiovasculaires et les cancers, dont la prise en charge est onéreuse.
Pour sa part, la représentante-résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Togo, Dr Olga Sankara, a relevé que de nos jours, le monde s’engage dans une transition verte, c’est-à-dire un monde écologiquement durable et respectueux du climat. Pour elle, c’est une condition essentielle, non seulement, pour répondre à la crise climatique, mais aussi, pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). A son avis, cette transition nécessitera le développement de connaissances, capacités, valeurs et d’attitudes nécessaires pour vivre, développer et soutenir une société durable et économe en ressources. « Alors que les compétences vertes sont pertinentes pour les personnes de tous âges, elles revêtent une importance accrue pour les jeunes, qui peuvent contribuer à la transition verte, pendant une longue durée », a-t-elle fait remarquer.
Pour le directeur national de l’ONG Compassion International-Togo, M. Koffi Olivier Ahonon, les enjeux environnementaux et sociaux auxquels le monde est confronté exigent des actions concertées. A son avis, former les jeunes, à travers des compétences vertes, c’est investir dans la construction d’un monde où l’innovation, la conscience écologique et la responsabilité sociale sont au cœur de toutes les entreprises. « Il est indispensable de reconnaitre comment la transition verte est directement liée aux emplois verts pour les jeunes. D’ici à 2030, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) laisse entendre que la transition verte entrainerait la création de 8,4 millions d’emplois verts. Que ce soit dans la gestion des ressources naturelles, la promotion des énergies renouvelables, la préservation de la biodiversité ou l’adoption de pratiques agricoles durables, le potentiel est énorme pour le jeune bien préparé et équipé », a-t-il rapporté.
La remise des chèques et des kits de matériels de travail aux associations retenues à l’issue de l’appel à candidature a mis fin à la manifestation, qui aura permis de présenter les méfaits des stupéfiants sur la santé humaine.
Françoise AOUI
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