Education

Enseignement préscolaire : De nouveaux jardins d’enfants dessinent l’avenir de l’école togolaise

Enseignement préscolaire : De nouveaux jardins d’enfants dessinent l’avenir de l’école togolaise

Le Togo a amorcé, depuis quelques années, une redynamisation de son système éducatif. Au rang des mesures prises, figure la stimulation des jeunes enfants à prendre le goût de l’école, à travers les jardins d’enfants. Ainsi, la création de nouveaux jardins d’enfants, impulsée par l’Etat, est en train de transformer le paysage éducatif national. Ces espaces, dédiés à l’éveil des tout-petits, ne sont pas de simples lieux de garderie ; ils deviennent les premières salles de classe où se dessine l’avenir de l’école togolaise.

L’éducation préscolaire est un enjeu majeur pour le développement du système éducatif togolais. Dans son désir d’améliorer la qualité de l’offre préscolaire, conformément à la politique nationale de développement de la petite enfance validée, en 2018, le Togo s’est doté d’une stratégie nationale de développement de l’éducation préscolaire, dans le cadre du Plan sectoriel de l’éducation (PSE) 2020-2030. Ce plan ayant pris en considération que l’école se prépare dès le plus jeune âge. Depuis lors, l’enseignement préscolaire bénéficie d’une entière attention, car le gouvernement a compris que les années précédant l’entrée à l’école primaire sont décisives pour le développement cognitif, psychomoteur et social de l’enfant. C’est dans cette perspective que la création des jardins d’enfants a été intégrée dans les politiques éducatives.

Dans les villages, villes et quartiers périphériques, de nouvelles infrastructures voient le jour. Elles offrent un cadre sécurisé, adapté et stimulant, où les enfants apprennent à parler correctement, à interagir avec les autres et à découvrir les premiers outils de la connaissance. Ainsi, quinze (15) nouveaux Jardins d’enfants publics (JEP) sont créés à travers le pays. Le ministère des Enseignements primaire et secondaire l’a annoncé à travers un arrêté du 28 avril 2025. Ces structures accueillent leurs premiers élèves, dès cette rentrée scolaire 2025-2026. Selon le texte officiel, cette initiative répond aux besoins de service et s’inscrit dans la politique de renforcement de l’éducation préscolaire sur l’ensemble du territoire.

Les nouvelles structures réparties dans plusieurs DRE

A un moment où l’éducation focalise les engagements, le mot d’ordre est concentré sur un accès universel à l’enseignement préscolaire. A cet égard, le nombre d’écoles d’enseignement préscolaire est passé de 805 en 2011 à 3.165 en 2018. Le taux brut de scolarisation au préscolaire est monté de 8,7 à 42,2%, entre 2011 et 2023. Les structures en question accueillent les premiers bénéficiaires dès la rentrée, une avancée inscrite dans la politique de renforcement de l’éducation préscolaire. Les jardins d’enfants sont installés dans les Directions régionales de l’éducation (DRE), dont celle du Grand Lomé.

L’une des retombées majeures des jardins d’enfants est l’amélioration du taux de scolarisation en primaire. Les enfants qui fréquentent ces structures arrivent en classe de CP avec une meilleure préparation. Ils connaissent déjà les bases de la discipline scolaire, savent écouter, s’exprimer et travailler en groupe. Le résultat immédiat est que les enseignants constatent une nette progression dans l’acquisition des savoirs fondamentaux, réduisant les risques d’échec et de redoublement, dès les premières années de l’école.

Pour les familles, l’existence des jardins d’enfants est un véritable soutien. Les parents peuvent vaquer à leurs activités économiques, en ayant l’assurance que leurs enfants évoluent dans un environnement sécurisé et éducatif. Les mères, en particulier, y trouvent un levier pour mieux s’impliquer dans la vie économique et associative de leurs communautés. Dans certaines localités, ces jardins sont devenus des lieux de rencontre et de cohésion sociale. Ils rassemblent parents, enseignants et responsables locaux autour d’un objectif commun qui est d’offrir un meilleur avenir aux enfants.

On dénombre ainsi le Jardin d’Enfant Publique (JEP) Massouhoin (Massouhoin, canton Amoutivé, préfecture du Golfe), le JEP Amadenta Athieme G/B (Amadenta Athieme, canton Sangue, préfecture d’Agoè-Nyivé), le JEP Assiamagblé Dzieve (canton Aképé, préfecture de l’Avé), JEP Pédakondji (canton Fiata, préfecture des Lacs), JEP Ekpui (canton Togoville, préfecture de Vo), dans la DRE Maritime. Dans la DRE Plateaux-Est et la DRE Plateaux-Ouest, on retrouve, le JEP Ouintivou (canton Ouintivou, préfecture de l’Ogou), le JEP Kpakpassa (canton Glitto, préfecture de l’Anié), l’EPP Latho (canton Kpedome, préfecture de Haho), le JEP Kamina Centre G/B (canton Kamina, préfecture d’Akébou). Dans la DRE Centrale, il y’a le JEP Ndja Nvezi (canton Bago, préfecture de Tchamba), le JEP Tindjassé Lao G/B (canton Tindjassé, préfecture de Mô), le JEP Kélizio (canton Kadambara, préfecture de Tchaoudjo), et le JEP Kountoun (canton Dimori, préfecture de Bassar). Dans la DRE Savanes, on retrouve le JEP Natounkpergou G/B (canton Borgou, préfecture de Kpendjal), le JEP Waldjoague (canton Sanfatoute, préfecture de Tône), le JEP Nassika (canton Gando, préfecture de l’Oti-Sud)

Mawuto Clairbonheur ADJIGNON

Education

A lire dans Education