
La chambre administrative de la Cour suprême, réunie en séance publique solennelle, le mercredi 6 Août 2025, a proclamé les résultats définitifs des élections municipales du 17 juillet dernier. Bien qu’il y ait de très légères modifications par rapport aux résultats provisoires proclamés, le 21 juillet, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), avec la prise en compte de certains recours, les résultats définitifs de la Cour suprême confirment le raz-de-marée du parti Union pour la République (UNIR). A compter de cet instant, il reste à installer les instances municipales, notamment le conseil municipal, les maires et leurs adjoints, dans les 60 jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs, conformément aux dispositions de la loi sur la décentralisation, afin que ceux-ci s’attèlent au développement des communes.

Présidents des institutions et membres du gouvernement au devant de l’assistance.
La seule affaire inscrite au rôle de la séance de la chambre administrative de la Cour suprême réunie, hier en audience solennelle, était la proclamation des résultats définitifs des élections municipales du 17 juillet 2025. C’était en présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, représentants des partis politiques et bien d’autres personnalités. Sans grand changement, en dépit des 27 recours portés devant la chambre administrative par certains partis politiques, regroupements de partis politiques et des indépendants, le parti Union pour la République (UNIR) conserve sa large victoire avec plus de mille cent (1100) sièges raflés sur les mille cinq cent vingt-sept (1527) conseillers élus pour le compte des cent-dix-sept (117) communes sur l’ensemble du territoire national. Au total, 1920 candidatures provenant de 500 listes ont été enregistrées pour le renouvellement des conseils municipaux intervenu, le 17 juillet dernier. Ils ont été départagés par 2.631.997 votants sur les 4.637.998 Togolais régulièrement inscrits sur les listes électorales, soit un taux de participation de 56,91%. Le mandat des nouveaux élus prend effet, à partir du mercredi 6 août 2025, et finit le mardi 5 août 2031.

Membres du gouvernement et autres personnalités.
Pour le président par intérim de la chambre administrative de la Cour suprême, M. Bodjona Samta, la marche du Togo vers la démocratie est irréversible. Il a félicité les élus avant de les inviter à avoir un esprit plus créatif, pour trouver des solutions aux problèmes de développement des localités et des attentes énormes des populations. Ceci, dans un monde où les ressources deviennent de plus en plus rares.
Le conseiller à la chambre administrative de la Cour suprême, Gbadoé Edoh Dodji, a expliqué qu’après la proclamation définitive des résultats, il reste à installer les instances municipales, notamment le conseil municipal, les maires et leurs adjoints. Selon lui, conformément aux dispositions de la loi sur la décentralisation, dans les 60 jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs, le ministre en charge de la Décentralisation doit, normalement, avoir une rencontre avec les conseillers municipaux élus au niveau de chaque région. Ceci, pour définir avec eux les orientations du gouvernement en ce qui concerne la politique de la décentralisation. Dans le même délai, ajoute-t-il, les préfets devraient pouvoir convoquer les conseillers municipaux pour l’élection du maire et de ses adjoints.
Réactions de certains acteurs politiques
« Après la proclamation des résultats provisoires par la CENI, il revenait, ce matin, à la Cour suprême de procéder à la proclamation des résultats définitifs par la chambre administrative. Je voudrais, à cette occasion, saluer la maturité du peuple togolais, sa conscience politique et le désir de consolider l’Etat de droit, à travers ces élections qui démontrent clairement la volonté du peuple togolais d’aller de l’avant. Je remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce processus. Ce qui encore, une fois, démontre la consolidation de l’Etat de droit, de la démocratie dans notre pays et l’arrimage dans la 5e République, pour la consolidation de nos institutions », a confié le ministre Pacôme Yawovi Adjourouvi des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté et des Institutions de la République.

Le ministre Adjourouvi salue la maturité politique du peuple togolais.
Du côté de l’Union des Forces de Changement (UFC), les élections municipales se sont bien déroulées. Son délégué national de la Jeunesse, Azouma Mohamed, remercie Dieu et la population togolaise pour sa prise de conscience républicaine, en se mobilisant pour procéder au renouvellement des conseillers municipaux. « Aujourd’hui, la Cour suprême a procédé à la proclamation des résultats définitifs. Aux conseillers municipaux, il y a un grand chantier qui nous attend pour la construction de la nation et nous remercions chacun d’entre nous pour le travail accompli et bonne chance à nous tous, afin que la population qui nous a portés à la tête des communes soit satisfaite. Avec ces résultats que nous avons, aujourd’hui, tous les partis politiques, de n’importe quel bord, ont le devoir de se mettre ensemble pour faire évoluer le pays », a-t-il confié.
Le vice-président du Cercle des Leaders Emergents (CLE), M. Georges Eho, remercie Dieu tout d’abord pour l’apaisement avant, pendant et après les élections. « Aujourd’hui, nous avons assisté à la proclamation des résultats définitifs et nous sommes contents d’avoir planté encore un décor, celui du deuxième mandat des conseils municipaux, en ce qui concerne la décentralisation au Togo. Nous nous réjouissons, parce que c’est la démocratie locale qui est en marche. C’est un projet dynamique. Et au jour le jour, nous avançons avec optimisme et nous sommes contents, aujourd’hui, d’avoir assisté à ce résultat qui reflète la démocratie locale », a-t-il indiqué.
Faustin LAGBAI
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